Aller au contenu principal

La concurrence a été rude mais le groupe naval est parvenu à conserver le marché du maintien en condition opérationnelle des chasseurs de mines tripartite de la Marine nationale. Le Service de soutien de la flotte vient, ainsi, de notifier à DCNS un nouveau contrat de cinq ans pour le MCO des 11 CMT français. Il s’agit des Andromède, Sagittaire, Aigle, Croix du Sud, Eridan, Pégase, Céphée et Cassiopée, basés à Brest, ainsi que des Capricorne, Orion et Lyre, basés à Toulon.

Le marché couvre la maintenance des plateformes, notamment la partie propulsive, ainsi que de leurs 35 poissons autopropulsés (PAP), des robots sous-marins télé-opérés utilisés pour la destruction des mines. Les équipements électroniques, notamment les sonars, feront l’objet d’un contrat de MCO séparé.

Construits par le site DCNS de Lorient et mis en service entre 1984 et 1987 (sauf le Sagittaire qui a été livré en 1996 afin de remplacer un premier bâtiment du même nom vendu quatre ans plus tôt au Pakistan), les CMT tirent leur nom d’un programme mené au travers d’une coopération tripartite entre la France, la Belgique et les Pays-Bas.

Dotés d’une coque en matériaux composites, ces unités de 51.5 mètres de long affichent un déplacement de 615 tonnes en charge et sont armées par un équipage comprenant une quarantaine de marins. Modernisés entre 2001 et 2005, ces bâtiments mettent en œuvre deux sonars TSM 2022 de Thales, l’un déployé sous la coque et le second sur un engin télé-opéré à immersion variable Double Eagle, qui évolue en avant du bâtiment. Les PAP servent quant à eux à l’identification des mines, grâce à leur caméra embarquée, ainsi qu’à leur neutralisation via la dépose d’une charge explosive. Les opérations de pétardage sont également réalisées par des plongeurs démineurs.

On notera que les CMT doivent être remplacés dans les prochaines années par un système de drones anti-mine dans le cadre du programme SLAMF (Système de lutte anti-mine futur).

Depuis qu’ils sont opérationnels, les chasseurs de mines français sont entretenus par DCNS. Malgré tout, garder ce marché était loin d'être gagné pour le groupe naval, qui a du se battre pour le conserver. Car le MCO des CMT, à l’instar de nombreux autres bâtiments, fait désormais l’objet d’une mise en concurrence au travers d’un appel d’offres. A ce titre, DCNS était notamment en compétition avec CNN MCO, qui est parvenu à lui ravir, l’an dernier, la maintenance des avisos de la Marine nationale. 

Aller plus loin

Rubriques
Défense
Dossiers
Marine nationale Naval Group