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Suite aux discussions initiées au début de l’été avec les organisations syndicales, deux des quatre volets de l’Accord global de performance initié par la direction de DCNS ont été validés. Après avoir obtenu des avancées et garanties sur certains points lors des négociations, la CFDT, l’UNSA et la CFE-CGC ont signé le 12 janvier l’accord relatif au « plan d’adaptation de l’emploi » et celui consacré au « soutien de la performance et de la compétitivité ». La CGT, qui s’oppose au projet, a refusé de parapher les deux textes. Ceux-ci portent en particulier sur « la mobilité collective », le « redimensionnement des fonctions support », l’ « anticipation des variations de charge » ainsi que le « plan de recrutement pluriannuel » et le « partage des résultats ».

Réduction des effectifs, mobilités entre site et transferts vers DES

Pour faire simple, alors que DCNS emploie aujourd’hui un peu plus de 13.000 personnes, on rappellera que la direction, lors de la présentation du plan l’été dernier, avait annoncé vouloir supprimer via les départs naturels 2000 postes entre 2015 et 2018,  période pendant laquelle 1000 collaborateurs doivent être recrutés, les embauches étant axées sur la production et les études. Dans le même temps, il était prévu 250 à 270 mobilités des sites parisiens vers les établissements en régions, ainsi que le transfert de 230 collaborateurs vers Défense Environnement Services (DES), société commune de DCNS et Veolia proposant des prestations aux sites industriels (logistique, services aux occupants, nettoyage, transport, gestion des déchets, fourniture d’électricité…)

Evolutions par rapport au plan initial

A l’issue des négociations avec les syndicats, les accords ne portent que sur une période de deux ans (2016-2017), au cours de laquelle jusqu’à 550 postes pourraient être supprimés, par des départs naturels, mais aussi via un plan de départs volontaires. Pour ce qui est des mobilités, le déménagement en province de 200 collaborateurs travaillant principalement au siège a été acté sur la période. Quant aux transferts vers DES, ils ne devraient concerner qu’une centaine de personnes d’ici 2017, et cela sur la base du volontariat. Les détails chiffrés et les modalités des accords seront connues à l’issue du Comité central d’entreprise qui se déroulera le 22 février. Ce CCE marquera la fin de la période de consultation et entérinera les accords signés en janvier avec les syndicats.

Les deux derniers volets à acter d’ici la mi-2016

Une autre phase de négociation va ensuite s’ouvrir sur les deux derniers volets de l’Accord global de performance : celui portant sur l’ « organisation du temps de travail » et celui sur la « qualité de vie au travail ». L’objectif de la direction est d’aboutir à une signature de ces textes d’ici la fin du premier semestre.

Une réforme importante sans soubresaut majeur

Pour mémoire, DCNS entend, grâce à ces accords, améliorer son efficacité et retrouver de manière pérenne sa rentabilité. Celle-ci est en effet impérative pour dégager les marges nécessaires à la modernisation de l’outil industriel du groupe et au financement très lourd que nécessitent les programmes de recherche et de développement d’où émergent les innovations cruciales par rapport à la concurrence. Il s’agit également, alors que la compétition est de plus en plus vive avec les industriels étrangers, d’améliorer la compétitivité pour continuer de vendre des produits à l’export (avec un objectif de réduire le prix des bateaux de 15% en trois ans). A l’issue de la signature des deux premiers volets de l’accord, on souligne au siège de DCNS « la qualité du dialogue » avec les organisations syndicales. Et on note que c’est la première fois que le groupe « se réforme par lui-même sans connaître de grève, de ralentissement de la production et d’intervention de l’Etat ». 

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