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C’est le tout nouveau sous-marin océanique de DCNS et le plus grand bâtiment conventionnel imaginé jusqu’ici en Europe. Un bateau qui regroupe l’ensemble des innovations issues des programmes de R&D menés par l’industriel français ces dernières années. Contrairement aux précédents concepts ships dévoilés par le groupe français, le SMX Ocean est une plateforme techniquement réalisable dès aujourd’hui. Car ce bâtiment, s’il demeure très innovant, intègre uniquement des technologies mâtures et éprouvées.

Le SMX Ocean est un très gros sous-marin puisqu’avec ses 100 mètres de long, ses 8.8 mètres de diamètre et ses 4700 tonnes de déplacement, il présente un gabarit équivalent à celui des futurs SNA français. Son  design est d’ailleurs dérivé des Barracuda, DCNS capitalisant sur les développements réalisés dans le cadre de ce programme. Ainsi, une grande partie des études de détail est déjà disponible, ouvrant la voie, si une marine est intéressée, au lancement très rapide de la construction d’une unité inspirée du SMX Ocean.  

Piles à combustible et batteries lithium-ion pour une autonomie record

Avec ce projet, les ingénieurs français ont poussé au maximum les capacités offertes par un sous-marin à propulsion conventionnelle. Il en résulte une unité unique, tant par son autonomie que par ses capacités opérationnelles. Ainsi, le SMX Ocean est conçu pour effectuer des missions allant jusqu’à 90 jours, soit le double du Scorpene, avec une vitesse de transit de 14 nœuds, ce qui ne s’est encore jamais vu sur un sous-marin classique. Pour obtenir de telles performances, DCNS s’appuie sur ses dernières innovations en matière de propulsion. En plus de ses six moteurs diesels de 1250 kW chacun, le SMX Ocean est équipé de deux systèmes de piles à combustible et trois batteries lithium-ion. L’emploi de ce système anaérobie de nouvelle génération permet au sous-marin de réaliser en plongée deux transits d’une semaine et, une fois sur le théâtre d’opération, de rester immergé durant un mois.

Capable de traverser six fois l’Atlantique, le SMX Ocean résout le problème de mobilité des bâtiments conventionnels. Transocéanique, il est capable d’être déployée très rapidement sur une zone lointaine, tout en conservant les avantages d’une discrétion acoustique de premier plan, héritée des avancées obtenues sur le Scorpene, l’un des sous-marins les plus silencieux au monde.

Doté d’un nouveau sonar d’étrave, assurant une détection à 360 degrés et offrant un traitement du signal optimisé, le SMX Ocean dispose également de sonars latéraux et d’une antenne remorquée. Celle-ci est déployée par un nouveau système de treuil grâce auquel elle s’enroule sur l’arrière de la coque.

 

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© DCNS

Le SMX Ocean dispose de cellules verticales pour missiles de croisière (© DCNS)

 

34 armes avec des cellules de lancement vertical

En matière d’armement, la puissance de feu du SMX Ocean est considérable puisqu’il peut mettre en œuvre 34 armes (par exemple des torpilles lourdes F21, des missiles antinavire Exocet SM39, des missiles de croisière MdCN/Scalp Naval et des missiles antiaériens Mica encapsulés), soit une dotation largement supérieure à tous les bâtiments conventionnel existant. En plus des tubes de 533mm, le bâtiment dispose en son centre d’un silo comprenant six cellules de lancement vertical pour missiles de croisière, lui permettant de réaliser des frappes en profondeur contre des objectifs terrestres.

Opérations spéciales

Le SMX Ocean est, aussi, une plateforme idéale pour les forces spéciales, notamment le déploiement de nageurs de combat. Il dispose de sas de décompression, de chambres d’attente, de stockages internes pour le matériel et d’un Dry Dock Shelter (DDS). Cette structure, intégrée sur le pont derrière le massif, avec une forme optimisée pour conserver l’hydrodynamisme de la coque, peut abriter des mini-submersibles, des tracteurs sous-marins ou encore des embarcations pliables. A bord, les couchages permettent d’accueillir jusqu’à 35 commandos.

 

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© DCNS

 

Bouée multifonctions, drones sous-marins et aériens

Optimisé pour l’acquisition de renseignements, le SMX Ocean compte 8 mâts accueillant de nombreux moyens électroniques. Le bâtiment peut également déployer une bouée multifonctions Vipère afin de compléter ses capacités de communication et de surveillance lorsqu’il est en plongée. L’emploi de drones n’est pas oublié, avec la possibilité de mettre en œuvre des drones sous-marins, opérés via les tubes lance-torpilles ou le Dry Dock Shelter, et même des drones aériens. A cet effet, un tube vertical, intégré dans le massif, permet de lancer quatre petits UAV de type A02 qui, une fois à la surface, déploient leurs ailes et débutent leur mission. Ces UAV, doté d’un rayon d’action d’une cinquantaine de kilomètres, renforcent encore les moyens de surveillance, notamment en zone littorale.

Jusqu’à 60 personnes à bord, dont 25 pour la conduite

Le dimensionnement de l’équipage dépend des besoins du client. Dans une configuration très automatisée, seuls 25 marins sont nécessaires pour mettre en œuvre le bâtiment, qui peut héberger jusqu’à 60 personnes. La différence peut être constituée de commandos, d’un renfort d’équipage ou encore de cadets si le sous-marin sert aux formations à la mer.

Côté marché, DCNS vise avec cette nouvelle plateforme les pays désireux de se doter de grands sous-marins océaniques capables de réaliser des missions de longue durée et pourvus de fortes capacités, tant en armement qu’en moyens de renseignement. Des solutions nouvelles qui pourraient, par exemple, intéresser l’Australie, qui veut remplacer ses sous-marins de la classe Collins. 

 

 

 

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