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La Direction Générale de l’Armement et DCNS ont annoncé avoir validé l’intégration fonctionnelle d’un drone aérien au système de combat d’un bâtiment militaire. Cette étape cruciale dans le développement des capacités françaises en matière d’engins sans pilote embarqués est intervenue à l’issue d’essais à la mer effectués du 9 au 13 décembre dans le cadre du programme de déploiement SERVAL (Système Embarqué de Reconnaissance - Vecteur Aérien Léger). Cette campagne a été menée sur le patrouilleur hauturier L’Adroit. Propriété de DCNS et mis à disposition de la Marine nationale jusqu’en octobre 2014, ce bâtiment, prototype de la gamme Gowind OPV, met en œuvre depuis plus de deux ans un drone aérien Camcopter S-100 de la société autrichienne Schiebel. Mais, jusqu’ici, l’appareil était mis en œuvre par son propre système de commande et de contrôle, indépendant du système de combat.

 

C’est avec le Camcopter S-100, dont un exemplaire a été acquis par la DGA pour être expérimenté par l’aéronautique navale, que la chaîne fonctionnelle entre le système de combat Polaris (développé par DCNS et équipant L’Adroit) et le drone a été validée. « Ces essais avaient pour but d’évaluer le module DIOD-A, intégré pour la circonstance au système de de combat Polaris, développé par DCNS et dédié au contrôle des données de charges utiles (électro-optique dans ce cas précis) du véhicule aérien. Il s’agissait également de démontrer que la connexion entre le calculateur de vol du drone Camcopter S-100 et le système de combat Polaris, n'avait en aucun cas d'incidence sur la sécurité de vol du drone. Le module DIOD-A a répondu aux attentes de la DGA et annonce un gain opérationnel significatif au profit des opérateurs de la Marine nationale en charge du système de combat et du drone. Ce succès, qui est une première en Europe, est le fruit d’une étroite collaboration entre les services techniques de l’Etat, DCNS et son partenaire autrichien, la société Schiebel », affirme DCNS.

 

 

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© MARINE NATIONALE

Le Camcopter S-100 sur L'Adroit (© : MARINE NATIONALE)

 

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© DCNS

Les consoles du système Polaris à la passerelle de L'Adroit (© : DCNS)

 

 

Le groupe naval rappelle que l’intégration et le déploiement d’un drone aérien à bord d’une plateforme en haute mer offre une véritable plus-value à l’équipage. Il permet, en particulier, d’obtenir en temps réel, des informations du théâtre d’opérations, hors de portée des senseurs du bâtiment. De plus, un drone équipé d’un ensemble optronique est une véritable caméra déportée. Il contribue à l’identification des menaces comme par exemple un navire pirate ou de suivre des actions telles qu’une inspection sur un bateau de pêche.

On notera que la validation s’est traduite par l'obtention par DCNS d'une autorisation de vol délivrée par la DGA, autorité française en la matière. 

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