C’est cette semaine que la direction de DCNS présente en interne son plan de réorganisation du groupe. Le projet a été expliqué hier en Comité central d’entreprise, les noms des nouveaux grands directeurs devant être dévoilés vendredi lors d'une réunion du Conseil d’administration.
Prévu pour être effective début 2015, la réorganisation de DCNS devrait être finalement moins importante que ce qui avait été envisagé à la fin de l’été, suite à l’arrivée d’Hervé Guillou à la barre de l’entreprise. Il y a aura néanmoins des changements de têtes dans le haut de l’organigramme. Alors qu’Yves Battesti, jusqu’ici vice-président en charge de la Stratégie chez Thales, devient secrétaire général du groupe, une fonction qui n’existait pas auparavant, des évolutions sont attendues autour des deux actuels postes de numéros 2 de DCNS, celui de directeur général délégué, occupé par Bernard Planchais, et celui de directeur général adjoint, occupé par Bernard Huet.
Pour ce qui est de l’organisation du groupe naval, il semble que les divisions Systèmes Navals de Surface et Sous-marins soient appelées à fusionner. L’ensemble serait réorganisé en pôles, apparemment axés sur les aspects industriels d’un côté et les projets et programmes de l’autre. La nouvelle direction de DCNS souhaite également mettre l’accent, comme Hervé Guillou l’avait déjà publiquement annoncé, sur le marketing et le développement à l’international, deux axes stratégiques qui vont donc être renforcés.
Quant aux activités de diversification, il conviendra de voir si la politique de DCNS évolue dans le domaine des énergies marines et si le groupe maintient ses efforts dans le nucléaire civil, activité complexe avec laquelle il a perdu de l'argent ces dernières années.
Afin de redresser les résultats, qui ne sont pas bons, un plan d’économies va également être mis en œuvre. Alors que des gains sont attendus sur le plan fonctionnel, Il n’y a pas de réduction d'effectifs en vue. Toutefois, le rythme des recrutements devrait baisser l’an prochain, restant cependant à un niveau enviable pour une industrie dans le contexte économique actuel.