Pour la sixième fois en un peu plus de cinq ans, le site DCNS de Lorient a procédé hier à la mise à l’eau d’une frégate multi-missions. Il s’agit de l’Auvergne, quatrième FREMM destinée à la Marine française. Celle-ci a déjà pris livraison de l’Aquitaine et de la Provence en novembre 2012 et mai 2015, alors que DCNS a vendu à l’export et déjà livré deux autres unités de ce type : le Mohammed VI Maroc début 2013 et la Tahya Misr (ex-Normandie) à l’Egypte cet été. Trois FREMM, toutes destinées à la Marine nationale, sont actuellement en cours de réalisation à Lorient. Alors que la Languedoc débutera dans les prochaines semaines ses essais en mer en vue d’une livraison en 2016, l’Auvergne va voir son achèvement se poursuivre à flot en prévision d’une mise en service en 2017. La Bretagne est pour sa part en cours d’assemblage et rejoindra la flotte française en 2018. Elle sera suivie en 2019 par la sixième FREMM tricolore, alors qu’une corvette du type Gowind 2500 sera entre temps construite par DCNS pour l’Egypte (livraison en 2017). Viendront ensuite deux FREMM dotées de capacités antiaériennes renforcées, que la marine réceptionnera entre 2020 et 2022.

La FREMM égyptienne Tahya Misr (© : MICHEL FLOCH)
Les six premières unités françaises de la série remplaceront les frégates anti-sous-marines du type F70, les FREMM DA succédant à Toulon aux Cassard et Jean Bart. La Languedoc et l’Auvergne rejoindront également la base varoise, alors que la Bretagne et la FREMM 6 (qui reprendra peut être le nom de Normandie) s’ajouteront à l’Aquitaine et à la Provence à Brest.
Longs de 142 mètres pour un déplacement de 6000 tonnes, ces bâtiments peuvent, ou pourront, mettre en œuvre des missiles de croisière (MdCN), des missiles antinavire Exocet MM40 Block3, des missiles surface-air Aster 15 et Aster 30, une tourelle de 76mm, deux canons télé-opérés de 20mm, des torpilles MU90, ainsi qu’un hélicoptère Caïman Marine (NH90) et des drones. Les principaux équipements électroniques comprennent un radar multifonctions Herakles, un sonar de coque et un sonar remorqué, ainsi qu’une suite complète de guerre électronique, avec notamment deux brouilleurs, des lance-leurres antimissile et des leurres anti-torpille.