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Considéré comme le « contrat naval du siècle », avec ses 34 milliards d’euros d’investissements, le programme SEA 1000 opposait la France, l’Allemagne et le Japon pour la fourniture de 12 sous-marins océaniques à la marine australienne. Cette nuit, l’Australie a annoncé son choix. C’est DCNS qui a été retenu face à TKMS et le consortium emmené par Mitsubishi et Kawasaki.

Le groupe naval français entre désormais dans une phase de négociations exclusives devant aboutir à la finalisation du contrat début 2017. Le premier des nouveaux sous-marins australiens, qui remplaceront les six unités de la classe Collins (1996-2003), doit quant à lui être livré d’ici 2030.

L’annonce du vainqueur a été faite par le premier ministre australien, à Adelaide, au sud du pays, là où seront réalisés les futurs sous-marins par le chantier ASC Osborne. « Je tiens à remercier TKMS et le gouvernement du Japon pour leurs propositions qui ont été de très grande qualité. Cependant, les recommandations de notre processus d’évaluation compétitive ont été sans équivoque, l’offre française étant la plus adaptée aux besoins uniques de l’Australie », a déclaré Malcolm Turnbull. 

La construction, qui représente un coût global de près de 14 milliards d’euros (20 milliards de dollars australiens) va générer localement 2800 emplois. S’y ajoutera la maintenance des bâtiments, le contrat allant être assorti du maintien en condition opérationnelle pendant 25 ans, mais aussi la réalisation d'infrastructures, soit 20 milliards supplémentaires (30 milliards de dollars). 

 

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© DCNS

Le Shortfin Barracuda Block 1A (© DCNS)

 

Les sites français de DCNS, à commencer par Cherbourg et Nantes-Indret, seront également largement impliqués par ce programme géant, non seulement en termes d’études, mais aussi de réalisation et de livraison d’équipements. Ce sera aussi le cas de fournisseurs étrangers, en particulier américains, les Etats-Unis étant appelés à livrer le système de combat et l’armement.

Le modèle proposé par DCNS et retenu par Canberra est le Shortfin Barracuda Block 1A, version à propulsion conventionnelle des six nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque français du type Barracuda, dont la tête de série, en construction à Cherbourg, sera livrée en 2017 à la Marine nationale.

Son dérivé australien mesurera 97 mètres de long et présentera un déplacement de 4500 tonnes en surface, ce qui en fera l’un des plus gros sous-marins océaniques du monde. 

 

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