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La marine australienne a révélé hier le nom de sa nouvelle classe de patrouilleurs hauturiers : Arafura. Elle se composera de 12 OPV de 80 mètres réalisés dans le cadre du programme SEA1180, pour un investissement estimé à 3.6 milliards de dollars australiens (2.3 milliards d’euros). La construction de la têre de série a également commencé hier, au chantier ASC d’Adelaide. Celui-ci réalisera les deux premières unités du programme afin de maintenir sa charge de travail entre le programme des trois destroyers lance-missiles du type Hobart et le début du futur programme SEA5000, portant sur 9 nouvelles frégates de la classe Hunter. Une fois ce dernier lancé en 2020, la fabrication des OPV australiens sera transférée vers le chantier Civmec d’Henderson. La mise en service de la première unité est prévue en 2021.

 

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© ASC

Découpe de la première tôle en présence du ministre de la défense Christopher Pyne (© ASC)

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© RAN

Futur OPV de la classe Arafura (© RAN)

 

Austal ne participera pas au programme

Civmec est allié avec le concepteur de l’OPV, l’allemand Lürssen. Ce dernier coopère avec Civmec, via sa filiale Luerssen Australia, au sein de la coentreprise Australian Maritime Shipbuilding & Export Group (AMSEG). Les autres partenaires du contrat sont Saab, L3, Taylor Bros et Pensk. À l’origine, il était prévu qu’Austal participe aussi à la construction des navires. Finalement, l'industriel australien s’est retiré au printemps dernier de l’accord. Les chantiers de Civmec et Austal se trouvent tous les deux dans la ville d’Henderson, près de Perth à l’ouest du pays, qui accueille aussi un site de BAE Systems.

Pour mémoire, Lürssen l’a emporté en 2017 face à son compatriote Fassmer, qui répondait pour sa part avec Austal, et face au groupe néerlandais Damen. Lürssen adapte son design OPV 80, dont quatre exemplaires ont déjà été réalisés en Allemagne pour la marine du sultanat asiatique du Brunei. Ces bâtiments de 80 mètres de long pour 13 mètres de large et 1625 tonnes de déplacement en charge ont été livrés en 2011 pour les trois premiers et en 2014 pour le dernier. Capables d’atteindre 22 nœuds et de franchir 7500 milles à vitesse économique, avec une autonomie de trois semaines, ils peuvent mettre en œuvre un hélicoptère, l’armement des unités du Brunei comprenant 4 missiles antinavires Exocet, une tourelle de 57mm et deux canons de 20mm.

Pour la version australienne, le déplacement sera équivalent (1640 tonnes). Selon la Royal Australian Navy, la vitesse maximale sera de 20 noeuds avec une propulsion reposant sur deux moteurs disel de 8500 KW chacun. L'autonomie atteindra 4000 nautiques. L'armement sera par contre plus modeste, avec un canon de 40 mm et deux mitrailleuses de 12.7 mm. Le système de combat sera fourni par Saab. Il y aura 40 membres d'équipage avec de la place pour 20 passagers (comme des commandos ou des équipes de visites). Un bateau de 10.5 mètres pourra être mis à l'eau à la poupe et deux de 8.5 mètres sur chaque bord.

Ils remplaceront à la fois les patrouilleurs australiens actuels de classe Armidale et Cape, mais également les chasseurs de mines côtiers de classe Huon et les navires d'études hydrographiques de classe Leeuwin.

 

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© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

Patrouilleur du type OPV80 du sultanat de Brunei (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Patrouilleur de type Armidale (© MARINE NATIONALE)

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© RAN

L'HMAS Leeuwin (© RAN)

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