Aller au contenu principal

Après les centrales nucléaires ou encore l’Elysée, c’est au tour de la base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français d’être confrontée à la problématique des drones aériens. La Marine nationale a confirmé hier soir que des engins ont été détectés ces derniers jours, à proximité de l’Ile Longue, par le dispositif et les équipes de protection du site. « Ces détections ont été immédiatement traitées en mobilisant les moyens et les équipes de réaction prévus dans ce cas de figure. Ces vols de drone n’ont pas présenté de menace caractérisée sur la sûreté des installations », précise la préfecture maritime de l’Atlantique.

Les auteurs passibles de lourdes sanctions

Le ou les drones détectés, qui n’ont pas survolé la base en elle-même mais évoluaient dans ses approches, n’ont pas été interceptés. Les investigations continuent afin de déterminer la nature et l’origine de ces survols. Une procédure judiciaire a été ouverte, afin de répondre à ces questions mais aussi de poursuivre leur(s) auteur(s), compte tenu de la nature illégale de ces activités. Des « pilotes » qui ont intérêt à ne pas se faire prendre car ils risquent très gros, surtout en cette période très tendue en matière de sécurité et de protection des sites sensibles. Dans ce cas précis, les survols contreviennent à plusieurs lois, notamment celles portant sur la pénétration d’un objet volant dans une zone interdite ou encore, puisque ces engins sont dotés de caméras, la prise d’images d’un site militaire. Les auteurs sont passibles de lourdes amendes et même de peines de prison.

Un dispositif de détection qui fonctionne

Par ailleurs, il n’est pas inutile de souligner que ces survols de drones semblent avoir, à priori, démontré l’efficacité des moyens de détection déployés sur et autour de la base des SNLE français. Un point important puisque le repérage de petits mobiles aériens n’a rien d’évident et, dans de précédents cas de survols de sites sensibles, la détection s’est seulement faite visuellement. Pour ce qui est de l’île Longue, cette base, implantée face à Brest et qui accueille les quatre SNLE de la Marine nationale, représentant l’essentiel de la force de dissuasion du pays, est l’un de sites militaires les mieux protégés du pays. Il dispose comme d’autres lieux stratégiques de différentes « couches » de protection, tant terrestres que maritimes et aériennes, avec des équipements de pointe, comme des moyens optroniques, particulièrement adaptés à ce type d’intrusion puisqu’optimisés pour la lutte contre les menaces asymétriques.

Quant à savoir qui se cache derrière ces drones, nous vous invitons à lire, ou relire, le dossier que nous avions réalisé sur le sujet au mois de décembre :

-  Des drones chasseurs de drones pour la protection des sites sensibles

 

 

Aller plus loin

Rubriques
Défense
Dossiers
Marine nationale