Déployé en Atlantique avec la frégate La Fayette dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc, le bâtiment de projection et de commandement Mistral a récemment mis en œuvre des véhicules blindés amphibies du type AAV-7. Ces engins, initialement développés par la firme américaine FMC pour le compte de l’US Marine Corps, a été acquis par un certain nombre de pays, dont le Brésil, qui l’utilise au profit de ses fusiliers-marins. C’est à l’occasion d’un exercice conjoint avec ces derniers que le BPC français a pu embarquer trois AAV-7, qu’il a mis en œuvre depuis son radier, habituellement occupés par ses engins de débarquement (EDAR et CTM). Les manœuvres avec entre les marines brésilienne et françaises, baptisées « Mistral de Braise », se sont déroulées le 28 et le 29 avril, en baie de Rio de Janeiro. Côté naval, le Mistral et le La Fayette étaient accompagnés de l’União, une frégate du type Niterói.
Le BPC Mistral (© MICHEL FLOCH)
AAV-7 brésilien dans le radier du Mistral (© MARINE NATIONALE - M. BREBEL)
AAV-7 brésilien (© MARINE NATIONALE - M. BREBEL)
AAV-7 brésilien (© MARINE NATIONALE - M. BREBEL)
Une centaine de fusiliers-marins brésiliens a d’abord été déployée depuis le Mistral via son EDAR (engin de débarquement amphibie rapide) pour reconnaitre et préparer la plage sur laquelle le groupe tactique embarqué (GTE) français, comprenant des unités de l’armée de Terre, a été projeté le second jour. En tout, 170 marsouins français et leur matériel ont été engagés, avec un débarquement sur la presqu’île de Marambaïa par voie aérienne, via les hélicoptères du Mistral, et par voie maritime, avec l’appoint des AAV-7.
Long de 8 mètres pour une largeur de 3.3 mètres et une masse de 29 tonnes, l’Amphibious Assault Vehicle est mis en œuvre par trois hommes et peut embarquer jusqu’à 25 soldats. Ce véhicule blindé chenillé, dont la production a démarré au début des années 70, peut être armé d’un canon de 25mm, de mitrailleuse et de lance-grenades, est conçu pour les missions d’assaut sur une plage.
On notera que l’armée française va également disposer de cette capacité grâce au nouveau Véhicule à haute mobilité (VHM), qui a réalisé en octobre dernier ses premiers tests depuis un BPC de la Marine nationale (voir notre article sur le sujet).
