Les cinq anciens chasseurs de mines tripartites (CMT) néerlandais acquis il y a 15 ans par la Lettonie vont être modernisés avec de nouveaux robots télé-opérés (ROV) et drones sous-marins (AUV) fournis par la société française ECA. Dans le cadre d’un contrat de 20 millions d’euros, celle-ci fournira une version compacte de son système UMIS, basé sur l’emploi de différents engins avec leur système de gestion et de traitement des données. Pour la détection des mines, les CMT lettons emploieront, en plus de leur sonar de coque, des AUV A-18-M équipés d’un sonar à ouverture synthétique. Puis, pour l’identification et la neutralisation des engins découverts, les bâtiments mettront en oeuvre des ROV Seascan Mk2 puis K-Ster C, ces derniers se faisant exploser au contact des mines grâce à leur charge creuse.
Originellement équipés (comme les CMT belges et français) de poissons autopropulsés PAP 104 conçus par ECA, les chasseurs de mines de la Lettonie vont devoir être modifiés pour recevoir leurs nouveaux engins. Le bureau d’architecture navale Mauric, filiale d’ECA, travaillera sur ce point avec des partenaires locaux.
Les livraisons des bâtiments après modernisation, mais aussi celle d’un centre de traitement de données (MWDC – Mine Warfare Data Center), sont prévues entre 2021 et 2024.
Mis en service en 1983 et 1984, les Imanta (ex-Harlingen), Viesturs (ex-Scheveningen), Talivaldis (ex-Dordrecht), Visvaldis (ex-Delfzijl) et Rusins (ex-Alkmaar) sont des bâtiments en composite de 51.5 mètres de long pour près de 600 tonnes en charge faisaient partie des quinze CMT réalisés par les Pays-Bas dans le cadre d’un programme tripartite avec la Belgique et la France. Prématurément désarmé par la marine néerlandaise entre 2000 et 2004, ils ont été rachetés en 2005 par la Lettonie.
On notera que les CMT néerlandais et belges (six encore en service dans chaque pays) vont être remplacés dans le cadre d’un programme commun par douze nouveaux bâtiments conçus par Naval Group et mettant en œuvre un système de drones fourni par ECA.
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