L'annonce est tombée en début d'après-midi, hier. Les groupes EADS et BAE, en pourparlers pour une éventuelle fusion, ont jeté l'éponge. Bien qu'aucune explication précise ne soit fournie, des sources proches du dossier attribuent cet échec au blocage du gouvernement allemand. Les gouvernements britanniques et français étaient tombés d'accord, dans la journée de mardi, pour fixer leur part d'actionnariat dans le futur groupe à 18% chacun. Berlin n'aurait pas suivi, craignant une dissolution de ses intérêts au sein de la nouvelle entité.
Dans un communiqué commun, les deux groupes ont simplement précisé "que les intérêts des Etats ne pouvaient pas s'accorder". Et que par conséquence, ils ont décidé "qu'il était dans le meilleur intérêt des entreprises et de leurs actionnaires d'abandonner les discussions et de continuer à se concentrer sur leurs stratégies respectives".