Les péripéties de l’ancien patrouilleur de la marine française se poursuivent. Cédé en 2012 au Cameroun, l’ex-Grèbe, qui n’a toujours pas vu les côtes d'Afrique de l'ouest, est encore revenu en France, cette fois en remorque. Suite à sa remise à niveau à Bizerte, un chantier qui devait initialement prendre un an et qui a finalement duré le double, le Dipikar avait retrouvé Toulon début novembre. Une escale d’environ cinq semaines dans la base navale varoise où, à l’issue de sa rénovation en Tunisie, les travaux de modernisation de certains équipements ont été achevés. A priori fin prêt, le patrouilleur a appareillé pour gagner le Cameroun. Tel ne fut cependant pas le cas puisque le bâtiment a, peu après son départ, été victime d’une grosse avarie le privant de propulsion. Le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage Abeille Flandre a été envoyé pour lui porter assistance et l’a discrètement ramené à Toulon, apparemment dans la nuit du 11 au 12 décembre. Le Dipikar a, depuis, rejoint le chantier IMS du Pin Rolland, sur la presqu’île de Saint-Mandrier, où il doit être réparé et, peut-être enfin, rejoindre le Cameroun. Reste que les travaux n'ont, semble-t-il, pas encore débuté. Contactée, la Sofema, en charge du projet de rénovation de l'ex-Grèbe, n'a pas souhaité répondre à nos questions.

Retiré du service en novembre 2010 au sein de la Marine nationale, ce patrouilleur est sorti en 1991 du chantier SFCN de Villeneuve-la-Garenne. Long de 52 mètres pour une largeur de 9.8 mètres et un déplacement de plus de 400 tonnes en charge, il peut atteindre la vitesse de 18 nœuds. Ayant bénéficié d’un carénage complet et d’une remise à niveau technique à Bizerte, le Dipikar a été équipé d’un système de suivi de la situation tactique, fourni par Nexeya, ainsi que d’un affût double de 20mm sur la plage avant. L’armement est complété par deux mitrailleuses de part et d’autre de la passerelle.