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Victimes d'une embuscade dans la jungle guyanaise, deux soldats français du 9ème régiment d'infanterie de marine de Cayenne ont été tués mercredi, alors que deux gendarmes ont été gravement blessés. Ils faisaient partie d'un groupe d'une trentaine de militaires participant à une opération de lutte contre les orpailleurs, chercheurs d'or clandestins installés dans des zones très difficilement accessibles de la forêt amazonienne. Déposés dans le secteur de Dorlin, au sud-ouest de la Guyane, les militaires ont été pris pour cible par des tireurs embusqués au moment alors qu'ils se déployaient dans la zone. Au cours de cet échange de tirs, un soldat a été mortellement touché et un autre est décédé des suites de ces blessures après son évacuation. Le premier militaire a été tué alors qu'il portait secours à deux gendarmes et l'un de ses camarades, qui se situaient en avant et gisaient à terre après avoir été gravement blessés. « Afin de sécuriser la zone et prendre en charge les blessés, un dispositif de réaction rapide et des hélicoptères ont été immédiatement envoyé sur les lieux de l'opération. Les blessés ont été évacués vers Maripasoula avant de rejoindre Cayenne dans la soirée. Par ailleurs, dans la matinée, un hélicoptère de la gendarmerie avait essuyé des tirs et un gendarme avait été très légèrement blessé », précise l'Etat-major des Armées. Les militaires français déployés en Guyane sont notamment chargés de la lutte contre l'orpaillage dans le cadre de la mission Harpie, menée conjointement par les forces de gendarmerie et les Forces Armées en Guyane. 350 militaires sont, notamment, déployés en permanence sur les réseaux fluviaux pour neutraliser les flux logistiques des orpailleurs et en forêt pour démanteler les sites d'exploitation d'or illégaux, où travaillent essentiellement des clandestins provenant de pays voisins. Même si les militaires sont entrainés aux situations extrêmes, l'attaque survenue hier a surpris par sa violence. « Nous sommes bien sûr préparé à une telle éventualité mais c'est une opération d'un niveau de violence que nous n'avions pour le moment pas encore rencontré », a reconnu le général Bernard Metz, commandant des FAG. Alors que Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, s'est rendu sur place pour rendre hommage aux soldats morts et soutenir les blessés, Jean-Yves Le Drian a condamné cette attaque et promis de tout mettre en oeuvre pour « retrouver les responsables et garantir le respect de l'ordre public sur la zone ».

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Défense