Le patrouilleur hauturier français est rentré à Toulon le week-end dernier après cinq semaines de mission au profit de FRONTEX, l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières de l’UE. A ce titre, le bâtiment a été affecté à l’ouest de la Méditerranée, entre l’Espagne et le Maroc notamment. La Méditerranée centrale, avec Lampedusa, la Sicile et malte, n’est, en effet, pas le seul point de passage des migrants qui tentent de rejoindre l’Europe par voie maritime, même si actuellement cette « route » concentre le gros des flux de réfugiés.
Afin de surveiller les frontières terrestres et maritimes de l’Europe, l’UE a créé l’agence FRONTEX en octobre 2004. Cette structure ne dispose pas de moyens maritimes et aériens propres. Ce sont les Etats membres qui mettent à disposition des bâtiments, ainsi que des aéronefs, l’Europe, via FRONTEX, finançant des jours de mer et heures de vol aux pays engagés dans la mission. Ce fut le cas par exemple de L’Adroit, tout comme d’une partie des moyens italiens mobilisés au large de Lampedusa. Mission permanente, FRONTEX, en mer, se résume à des actions de surveillance de l’espace maritime, de détection des embarcations de migrants et d’interception ou de sauvetage de celles-ci.
Concernant L’Adroit, après une courte période à la base navale de Toulon, le bâtiment doit reprendre la mer d’ici la fin du mois. Pour mémoire, ce bâtiment, propriété de DCNS, est mis à disposition de la Marine nationale pour trois ans. Il sera restitué en octobre 2014 au groupe naval, qui cherche à le vendre à l’export.
- Voir notre article sur le retour d'expérience des marins avec L'Adroit

L'Adroit à Toulon (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Sur l'embarcation rapide de L'Adroit (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)