Lancé en 1984 à Couëron, près de Nantes, l’ex-remorqueur-ravitailleur Rari, désarmé en 2008, a quitté Brest samedi en fin d’après-midi, tracté par le Multratug 29. Cap sur la Belgique, où l’ancien bâtiment de la Marine nationale sera déconstruit par le chantier Galloo de Gand. Alors que le convoi doit arriver ce lundi, le 25 avril, la vieille coque avait été déplacée de son embossage dans la base navale au quai ouest du cinquième bassin du port de commerce, en vue de sa préparation pour son dernier voyage.
Les opérations du 25 avril (© MICHEL FLOCH)
Départ vers Gand (© MICHEL FLOCH)
Long de 51 mètres pour une largeur de 12.6 mètres, le Rari a été suivi du Revi, les deux RR entrant en service en février et mars 1985. Capables d’atteindre 14 nœuds et affichant une capacité de traction de 47 tonnes, ces remorqueurs, armés par un équipage de 25 marins, faisaient initialement partie des moyens navals opérés en Polynésie française au profit de la Direction des centres d’expérimentation nucléaires. Créée en 1964 et dissoute en 1998, la DIRCEN avait également financé la construction de l’ex-bâtiment de transport et de soutien Bougainville (1987), du bâtiment de soutien Taape (1984) ainsi que des remorqueurs Maito (1984), Maroa (1984) et Manini (1985).

Le Revi (© MARINE NATIONALE)
Après la fin des essais nucléaires à Mururoa et la dissolution de la DIRCEN, les bâtiments ont été versés à la Marine nationale - qui les armait depuis le début – pour ses propres besoins. Après avoir un temps servi de bâtiment collecteur de renseignements en attendant la mise en service du Dupuy de Lôme, le Bougainville a été désarmé en 2009 (et va aussi être déconstruit par Galloo) à Toulon, où a été redéployé le Taape en 1998. Les Maroa et Manini sont restés basés à Tahiti alors que le Maito a été transféré à Fort-de-France.
Quant aux RR, si le Revi est demeuré à Papeete, le Rari avait été repositionné à Brest en 1998.