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Le Pentagone a annoncé  le 31 janvier qu’un contrat global de 15.2 milliards de dollars avait été signé avec le constructeur américain Huntigton Ingalls Industries pour la commande groupée des troisième et quatrième porte-avions de la classe Ford (type CVN 21). Il s’agit en réalité de la fin du financement du futur USS Enterprise (CVN 80), dont la première tôle a été découpée en août 2017, et de la commande effective du CVN 81 (non encore nommé). Ils seront comme leurs aînés réalisés par le chantier HII de Newport News, en Virginie, leur livraison étant prévue en 2028 et 2032.

 

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© HII

Le futur USS John F. Kennedy (© HII)

 

Ils succèderont aux USS Dwight D. Eisenhower (CVN 69) et USS Carl Vinson (CVN 70), respectivement mis en service en 1977 et 1982. Premier de cette série, l’USS Nimitz (CVN 68), opérationnel depuis 1975, aura comme successeur le second porte-avions de la classe Ford, l’USS John F. Kennedy (CVN 79) dont la mise à flot devrait intervenir cette année et l’entrée en flotte en 2022. Quant au prototype du programme CVN 21, l’USS Gerald R. Ford (CVN 78), il a été officiellement mis en service en juillet 2017 mais n’est toujours pas opérationnel. La mise au point de ce nouveau bâtiment, qui intègre différentes technologies nouvelles, comme ses catapultes électromagnétiques, s’avère en effet complexe. Tant et si bien que l’US Navy ne prévoit pas de premier déploiement pour son nouveau porte-avions avant 2022, soit 10 ans après la mise en retraite du bâtiment auquel il doit succéder, à savoir l'ancien USS Enterprise (CVN 65). A lui-seul, l’USS Gerald R. Ford a coûté la bagatelle de 13 milliards de dollars, frais de développement inclus. Une facture bien plus élevée que prévu initialement. La commande double annoncée la semaine dernière avait justement pour but d’obtenir des industriels une réduction des coûts, qui selon le Pentagone serait de l’ordre de 4 milliards d’euros pour les deux bateaux concernés.

Longs de 333 mètres pour une largeur maximale de 78 mètres et un déplacement d’environ 100.000 tonnes en charge, les nouveaux porte-avions américains sont conçus pour atteindre la vitesse de 30 nœuds. Ils seront armés par 4660 marins, incluant les équipes du groupe aérien embarqué, constitué de 70 avions, hélicoptères et drones, dont le nouveau F-35C.

Très automatisés, ces bâtiments sont notamment équipés de nouveaux réacteurs nucléaires, qui n’auront pas besoin d’être rechargés au cours de leur vie, ainsi que des premières catapultes électromagnétiques (EMALS), qui vont succéder aux équipements traditionnels à vapeur.

Pour l'heure, l'US Navy ne dispose plus que de 11 porte-avions dont seulement 10 opérationnels. Son objectif, dicté notamment par la montée en puissance de la marine chinoise, est de revenir à 12 bâtiments de ce type dans le cadre du projet de passage de la flotte à 355 navires de combat, contre à peine 290 aujourd'hui. 

 

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© HII

Porte-avions du type CVN 21 (© HII)

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