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La flottille 24F de l’aéronautique navale française, basée à Lann-Bihoué, en Bretagne, réceptionnera d’ici le mois de mars le dernier des quatre anciens Falcon 50B à usage gouvernemental. Avec ses quatre Falcon 50M d’origine, ses affectifs vont donc passer à huit avions de surveillance maritime.

Comme les trois autres appareils concernés par ce transfert, le dernier avion a été transformé pour effectuer des missions SURMAR à l’usine Dassault Aviation de Mérignac. Il devait initialement être livré à la marine en 2015 mais les travaux, menés avec la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la Défense (SIMMAD), ont pris un peu de retard.

Le chantier de transformation des anciens Falcon 50B, auparavant mis en oeuvre par l’Escadron de transport, d’entrainement et de calibration (ETEC) de l’armée de l’Air, a notamment porté sur l’intégration d’un radar de surveillance, d’une boule électro-optique rétractable, de consoles et d’un système de mission, ainsi que de hublots d’observation.

Une chaîne SAR sera finalement ajoutée

Initialement, l’installation d’une trappe ventrale pour le déploiement de chaînes SAR (Search and Rescue), que l’on trouve sur les quatre Falcon 50M livrés à la Marine nationale au début des années 2000, n’avait pas été retenue. Les militaires estimaient en effet que cette opération était trop complexe et coûteuse, du fait notamment des dérives de circuits. Mais cette position a évolué. Grâce aux progrès techniques, les chaînes SAR de nouvelle génération sont en effet beaucoup plus compactes et il est donc possible d’installer une « mini-trappe » n’obligeant pas à modifier le cheminement des commandes de vol, ce qui avait été le principal problème sur les Falcon 50M. 

Un contrat visant à intégrer ce dispositif sur les anciens Falcon 50B devrait être prochainement notifié par la Direction Générale de l’Armement.

En mesure de remplacer les Gardian Outre-mer

Cette capacité supplémentaire permettra à l’aéronautique navale de répondre aux besoins croissants en matière de sauvetage en mer à grande distance. Elle pourra notamment permettre à tous les Falcon de la 24F d’être en mesure de remplacer en Polynésie et Nouvelle-Calédonie les cinq Falcon 200 Gardian. Car ces vieux avions de la 25F arrivent en fin de vie et leurs successeurs, prévus dans le cadre du futur programme AVSIMAR, ne seront pas disponibles avant la prochaine décennie. Le doublement des effectifs de la 24F ne sera donc pas de trop, surtout que les avions, en plus de leurs missions au large des côtes métropolitaines, sont régulièrement déployés à l’étranger. Ils interviennent en particulier en Afrique de l’ouest et au nord de l’océan Indien dans le cadre de la lutte contre la piraterie et les trafics illicites. 

 

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