Sortie fin janvier du chantier Fincantieri de Riva Trigoso puis transférée dans la baie de La Spezia pour être mise à l’eau, la neuvième des dix nouvelles frégates multi-missions italiennes en est au stade des essais en mer. Le Spartaco Schergat devrait être livré en février à la Marina militare. Quant au dixième et dernier exemplaire italien du programme FREMM, l’Emilio Bianchi, il doit être mis à l’eau en mars prochain en vue d’une livraison en 2021.
Tête de série italienne du programme FREMM, mené en coopération avec la France (qui fait construire de son côté huit bâtiments d'un modèle différent mais dotés d'équipements communs), le Carlo Bergamini a été livré en 2013. Il a été suivi la même année par le Virginio Fasan, puis les Carlo Margottini (2014), Carabiniere (2015), Alpino (2016), Luigo Rizzo (2017), Federico Martinengo (2018) et Antonio Marceglia (2019).

La frégate Spartaco Schergat (© GIORGIO ARRA)
Les FREMM italiennes sont des bâtiments de 144 mètres de long pour 19.7 mètres de large affichant un déplacement de près de 6900 tonnes en charge. Armées par 200 marins et capables d’atteindre 27 nœuds, ces frégates se déclinent en deux versions, l’une à vocation anti-sous-marine et l’autre dite d'emploi « général ».
La variante à dominante ASM se compose des Virginio Fasan, Carlo Margottini, Carabiniere et Alpino. Ces frégates sont dotées d’un sonar remorqué Captas 4, de quatre missiles anti-sous-marins Milas et de tubes pour torpilles MU90, auxquels s’ajoutent 16 missiles surface-air Aster, deux tourelles de 76 mm, deux canons de 25 mm et quatre missiles antinavire Otomat Mk2.
Les autres frégates ont plutôt comme vocation l’action vers la terre. Elles disposent d’une pièce de 127 mm à l’avant et une de 76 mm sur le toit du hangar à l’arrière. Les bâtiments sont aussi équipés de huit missiles antinavire Otomat (mais pas de Milas) ainsi qu'un système de mise à l’eau pour embarcations rapides par le tableau arrière, en lieu et place du sonar remorqué des FREMM anti-sous-marines.
