En attendant un porte-avions doté de ce type de propulsion, ce qui est clairement dans ses ambitions, la Chine va réaliser un premier bâtiment fonctionnant à l’énergie nucléaire. Il s’agira d’un navire de soutien brise-glace. Le 21 juin, un appel d’offres public a été émis par la China National Nuclear Corporation pour sa réalisation.
Pour de nombreux observateurs, ce projet répond non seulement à la volonté de la Chine de renforcer sa présence dans les régions polaires, mais constitue aussi une manière de développer les compétences nécessaires en vue de réaliser le premier porte-avions nucléaire du pays.
En février dernier, les chantiers China Shipbuilding Industry Corporation avaient d’ailleurs annoncé vouloir « accélérer le processus la réalisation de percées technologiques dans les porte-avions nucléaires, les nouveaux sous-marins nucléaires » mais aussi les systèmes intelligents et les drones maritimes.
Pour mémoire, le premier porte-avions chinois, le Lianong, a été livré en 2012 par le chantier de Dalian, filiale de CSIC. Après l’achèvement de cet ancien bâtiment russe (ex-Varyag), racheté dans les années 2000, la Chine a produit sur cette base son premier bâtiment de construction nationale, du type 001A, qui pourrait être nommé Shandong. Cette version évoluée de l’ex-Varyag a été mise à l’eau en avril 2017 et a débuté ses essais en mer au printemps dernier.
Pour la suite, CSIC travaille sur un nouveau modèle, le Type 002, dont une première vue a été diffusée par le constructeur fin juin. L’image d’artiste, servant de fond à une réunion d’officiels chinois, montre ce bâtiment encadré du Liaoning et du Shandong. Selon cette première image, le Type 002 serait non pas doté comme ses deux prédécesseurs d’un tremplin mais de catapultes, dont trois sont visibles. La mise en service de cette nouvelle unité, qui pourrait donc intégrer une propulsion nucléaire, est prévue au cours de la prochaine décennie.

La vue diffusée en juin (© : WECHAT)

La vue diffusée en juin (© : WECHAT)