C’est finalement en 2023 que la construction du premier des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins français de troisième génération (SNLE 3G) devrait débuter. Celle-ci se déroulera sur le site Naval Group de Cherbourg, qui a lancé son dernier SNLE, Le Terrible, il y a 10 ans. Avant cela, l’industriel, qui travaille depuis plusieurs années déjà sur ce programme majeur, sera mobilisé à partir de 2020 sur les études détaillées des futurs bâtiments.
Ceux-ci sont appelés à succéder aux Triomphant, Téméraire, Vigilant et Terrible, respectivement mis en service en 1996, 1999, 2004 et 2010. L’entrée en flotte du premier SNLE 3G est prévue au tout début des années 2030.
Pour l'heure, il n'existe pas de vue officielle des futurs sous-marins français. Navy Recognition avait néanmoins, lors d'un voyage de presse ayant précédé Euronaval, photographié chez Naval Group une planche présentant une esquisse des bâtiments, dotés à la poupe de barres de plongées en forme de X. Un dessin sommaire à prendre évidemment avec précaution mais qui laisse penser que les SNLE 3G pourraient être plus gros que leurs aînés.

En attendant, le site de Cherbourg continue de travailler sur les sous-marins nucléaires d’attaque du type Barracuda. La tête de série, le Suffren, doit être mise à l’eau l’an prochain en vue d’une livraison à la Marine nationale en 2020, soit trois ans après la date initialement fixée lors de la notification du programme fin 2006.
Un retard qui va être rattrapé sur les unités suivantes. Le Duguay-Trouin, en cours d’assemblage à côté du Suffren dans le chantier Laubeuf, ainsi que les Tourville et De Grasse, dont les sections sont en cours de fabrication, doivent être tous livrés d’ici 2025. Le Rubis est prévu pour suivre en 2027 alors que le sixième et dernier Barracuda, qui sera baptisé Casabianca et dont la commande est prévue l’année prochaine, doit rejoindre ses aînés en 2029.
En dehors de ces bâtiments, le site de Cherbourg est actuellement mobilisé côté ingénierie avec le programme des futurs sous-marins australiens, qui seront une version à propulsion conventionnelle du Barracuda.