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Le porte-avions Charles de Gaulle est entré le 16 mai aux bassins Vauban dans le cadre d’un arrêt technique intermédiaire prévu pour durer jusqu’à la fin de l’année. Pour protéger sa cale sèche, la Marine nationale a, comme c’est désormais l’habitude, placé juste devant un bâtiment désarmé. Il s’agit en l’occurrence de l’ancien pétrolier-ravitailleur Meuse, retiré du service en 2015. Très haute sur l’eau, la vieille coque de 157 mètres de long pour 21 mètres de large cache en bonne partie le porte-avions et, surtout, lui offre un rempart de protection en cas d’attaque venue de la mer, d'autant qu'elle est elle-même protégée par un barrage flottant. Un complément physique aux nombreux moyens de surveillance et d’intervention présents dans la rade de Toulon. Cette « technique » a vu le jour dans les années 2000 face aux risques accrus d’attentat, l’objectif étant de prévenir une éventuelle action terroriste. Par exemple une embarcation rapide bourrée d’explosifs qui viserait la forme dans laquelle le Charles de Gaulle est au sec et aurait échappé aux moyens d’interception. Dans ce cas, si les filets ne vont pas leur oeuvre, c’est la coque désarmée qui encaisserait le choc, protégeant ainsi le bateau-porte fermant la cale sèche. 

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