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DCNS a développé une nouvelle génération de corvettes s’adressant aux marines désireuses de moderniser ou développer leurs flottes avec des bâtiments de combat compacts, tout en étant robustes et fortement équipés, tant en matière d’électronique que d’armement et de capacités de projection. Disposant d’un système de combat SETIS, dérivé de celui équipant les frégates du type FREMM, les différents modèles de la gamme Gowind sont de véritables unités militaires, avec un standard basé sur la nouvelle norme Naval Patrol Vessel du Bureau Veritas. Les plateformes offrent, ainsi, un fort niveau de redondance et un compartimentage serré assurant leur stabilité en cas d’avarie.

 

Premiers succès commerciaux

 

Plus grande corvette de cette famille, la Gowind 2500 a déjà rencontré un très beau succès commercial puisqu’elle a été vendue à 10 exemplaires en 2013 et 2014. La Malaisie a commandé six bâtiments de ce type,  qui seront réalisés localement, avec l’aide technique de DCNS, par le chantier Boustead Naval Shipyard. La tête de série doit être livrée en 2017.

L’Egypte a également été séduite par la nouvelle corvette française, dont elle a commandé quatre exemplaires (deux autres possibles en option). Le premier bâtiment sera réalisé par DCNS à Lorient en vue d’une livraison en 2017, ses trois sisterships faisant l’objet d’un transfert de technologie pour être construits en Egypte.

 

Gowind 2500 : un bâtiment complet

 

Imaginée comme une plateforme modulaire, pouvant être adaptée aux besoins des clients, y compris au niveau de la propulsion, la Gowind 2500 offre de puissantes capacités dans tous les domaines de lutte, notamment anti-sous-marine. A cet effet, le bâtiment dispose non seulement d’une antenne de coque, mais également d’un sonar remorqué Captas 2, qui lui confère une excellente capacité de détection. Et la corvette est équipée d’un hangar et d’une plateforme pour un hélicoptère de 10 tonnes de type NH90 ou Seahawk, qui peut mettre en œuvre un sonar trempé et des torpilles. Bénéficiant de surcroît de tout le savoir-faire de DCNS en matière de discrétion acoustique, atout crucial pour améliorer les performances des sonars, Gowind 2500 est donc une redoutable chasseuse de sous-marins.

 

 

 

Long de 102 mètres pour une largeur de 16 mètres et un déplacement de 2500 tonnes, ce bâtiment hauturier dispose en outre de puissants moyens de lutte antinavire et de défense aérienne, avec ses 8 missiles Exocet MM40 et son système surface-air VL Mica (16 cellules). Le reste de l’armement comprend une tourelle de 57 ou 76mm, de l’artillerie téléopérée et des torpilles. Le tout est complété par une gamme complète d’équipements de guerre électronique, avec par exemple des systèmes C-ESM Vigile et Altesse, ou encore des lance-leurres NGDS ou Sylena. La surveillance aérienne est assurée par un radar tridimensionnel, comme le NS 100 ou le Sea Giraffe.

On notera que, si les installations aéronautiques de cette corvette sont dimensionnées pour pouvoir mettre en œuvre un hélicoptère lourd, le hangar est aussi conçu pour accueillir simultanément un hélicoptère de 5 tonnes de type Panther ainsi qu’un UAV, ou bien trois UAV. Pouvant servir au déploiement de commandos, la Gowind 2500 embarque par ailleurs deux embarcations rapides de 6.5 mètres, logées dans des niches latérales. La vitesse de la corvette est de 26 nœuds, pour une distance franchissable de 3000 milles à 15 nœuds.

 

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© DCNS

Gowind (© DCNS)

 

La nouvelle Gowind 1000

 

En plus de cette corvette lourde, DCNS vient d’enrichir sa gamme avec un nouveau bâtiment, Gowind 1000. Cette plateforme 80 mètres de long pour 1000 tonnes de déplacement tire le meilleur parti du retour d’expérience accumulé sur le patrouilleur hauturier L’Adroit (type OPV 90), opéré depuis 2012 par la marine française. DCNS y a ajouté différentes innovations et des capacités de combat de premier plan. La Gowind 1000 bénéficie comme sa grande sœur des performances du SETIS, grâce auquel l’armement, comprenant notamment des missiles antinavire (4) et antiaériens (8), ainsi que les équipements électroniques, sont gérés de manière intégrée. Conçue comme une corvette rapide, avec une vitesse de pointe de 30 nœuds, ce bâtiment, plutôt destiné au combat littoral et à la protection de la zone économique exclusive, présente une autonomie de 3500 milles à 2 nœuds. Il dispose d’une passerelle panoramique offrant une vision à 360°. Sa plateforme peut accueillir un hélicoptère de 10 tonnes, alors qu’un petit hangar permet d’abriter un UAV.

La Gowind 1000 se caractérise par sa modularité. Les ingénieurs de DCNS ont, ainsi, conçu un vaste espace situé à l’arrière et accessible par une rampe et une porte sur la plateforme. L’intégration rapide de modules de mission permettra de reconfigurer en moins de 48 heures cet espace, prévu notamment pour le soutien aux forces spéciales. Il sera, ainsi, possible d’embarquer jusqu’à quatre embarcations semi-rigides de 9 mètres, avec la possibilité d’en mettre deux simultanément à l’eau via la rampe et une porte latérale à tribord. Le local pourra également recevoir le matériel de plongeurs, comme un caisson de décompression, des drones sous-marins et de surface, ou encore des capacités de logement supplémentaires. Afin de répondre à un besoin émergeant, il sera également possible d’embarquer des équipements de guerre des mines, avec un concept axé sur l’emploi de drones de détection, de localisation, d’identification et de neutralisation.

 

 

 

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