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L’intense activité du Charles de Gaulle ces dernières années et le fait que le bâtiment est de nouveau immobilisé pendant 18 mois pour son second arrêt technique majeur relance la problématique du second porte-avions français. Ce fameux deuxième bâtiment dont on parle depuis longtemps et qui permettrait à la France de disposer en permanence d’une capacité de projection de puissance sur toutes les mers du globe.

Avant d’évoquer les projets et options envisageables pour redonner à la Marine nationale deux porte-avions, comme c’était le cas jusqu’à la fin des années 90 avec les Clemenceau et Foch, il n’est pas inutile de rappeler l’intérêt de ces bâtiments.

 

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© MARINE NATIONALE

Le Charles de Gaulle (© MARINE NATIONALE)

Outil militaire et diplomatique sans équivalent

L’expérience récente l’a bien montré, le porte-avions demeure un outil diplomatique comme militaire majeur, et sans équivalent. Ce n’est pas, comme certains l’affirment, qu’un coûteux navire de prestige mais bien, avec l’ensemble du groupe aéronaval, un système de réaction rapide ultra-puissant, très souple d’emploi, capable de produire des effets extrêmement variés et à même d’opérer loin et longtemps en toute autonomie et indépendance. Aucune autre capacité militaire n’est aujourd’hui en mesure de réunir l’ensemble des atouts offerts par un porte-avions. Pas plus des systèmes de missiles que des drones ou des forces aériennes basées à terre, bien que ces moyens soient évidemment complémentaires. 

Un emploi intensif ces dernières années

Suite aux attentats du 11 septembre 2001, on se rappelle que le Charles de Gaulle, pour sa première mission, avait opéré pendant 7 mois depuis le nord de l’océan Indien contre les talibans en Afghanistan. Depuis, il a mené une dizaine d’autres déploiements, avec des interventions en Libye, en Irak et en Syrie, dont ses trois derniers engagements contre Daech, menés en l’espace de deux ans. Le bâtiment, qui a réalisé l’équivalent de 30 tours du monde et plus de 41.000 catapultages depuis sa mise en service en 2001, a passé 250 jours en mer, dont plus de 200 en opération, de novembre 2015 à décembre 2016. Un niveau d’engagement qui en dit long sur l’emploi massif, par le pouvoir politique, de cette capacité militaire unique en

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