DCNS a annoncé hier que la Normandie, seconde frégate multi-missions (FREMM) destinée à la Marine nationale, était rentrée à Lorient le 8 mars, à l’issue d’une troisième série d’essais en mer. Les deux premières campagnes au large des côtes bretonnes avaient été menées en novembre et janvier. Les différents tests ont notamment porté sur la propulsion, les systèmes de navigation et centrales inertielles, les installations de communication comme Syracuse III (satellite) ou encore les performances et fonctionnalités de certains senseurs du système de combat. En janvier, la Normandie avait également réalisé une première escale à Brest, où elle sera basée, afin de s’assurer du bon fonctionnement des interfaces entre la frégate et les installations portuaires en matière de communications avec la terre, d’accostage et de servitudes.

La FREMM Normandie (© DCNS)
En attendant le premier tir de MdCN
Le bâtiment va demeurer à Lorient pour différents travaux, avant de reprendre la mer dans les prochaines semaines. L’un des jalons majeurs que doit franchir cette année la Normandie est le tout premier tir depuis une frégate d’un missile de croisière naval (MdCN/Scalp Naval), la nouvelle arme développée par MBDA pour la marine française. Conçu pour les FREMM et les futurs sous-marins nucléaires d’attaque du type Barracuda, le MdCN pourra neutraliser des cibles terrestres à situées à un millier de kilomètres du bâtiment porteur. Chaque FREMM embarquera 16 missiles de ce type, l’armement étant complété par 16 missiles surface-air Aster 15, 8 missiles antinavire Exocet MM40 Block3, des torpilles MU90, une tourelle de 76mm et deux canons télé-opérés de 20mm.
DCNS, qui a livré la tête de série, l’Aquitaine, en novembre 2012, puis la première FREMM export au Maroc en janvier dernier, poursuit le programme de construction à Lorient. La Provence, troisième unité française, est en achèvement à flot, alors que le montage et la fabrication des trois suivantes est en cours.