L’amiral Prazuck, chef d’état-major de la marine française, a signé le 4 juillet l'admission au service actif de deux nouvelles unités. La première est la frégate multi-missions Languedoc, livrée en mars 2016 par Naval Group (ex-DCNS) et qui est basée à Toulon, où elle remplace la frégate anti-sous-marine Montcalm. « Troisième frégate multi-missions (FREMM), elle est désormais déclarée apte aux opérations par la Marine nationale. Elle rejoint ainsi l’Aquitaine, et la Provence les deux premières frégates de la classe FREMM après son premier déploiement de longue durée, en Atlantique Nord et en Arctique. Durant les 104 jours de cette mission, l’équipage a réalisé plus d’une centaine d’évaluations opérationnelles tout en menant des entraînements conjoints avec les marines alliées, et allant jusqu’à patrouiller dans la région du Grand Nord », souligne la Marine nationale.
Long de 142 mètres pour un déplacement en charge de 6000 tonnes, le Languedoc peut notamment mettre en œuvre 16 missiles de croisière MdCN (capacité mise en service en février dernier), 16 missiles surface-air Aster 15 et 8 missiles antinavire Exocet MM40 Block 3. Elle dispose en outre d’une tourelle de 76mm, deux canons télé-opérés de 20mm et peut embarquer un hélicoptère Caïman Marine (NH90), gréé notamment pour la lutte anti-sous-marine, capacité pour laquelle les FREMM disposent d’un sonar de coque, un sonar remorqué Captas 4 et des torpilles MU90. Alors que les deux premières frégates de la série (Aquitaine et Provence) sont basées à Brest, le Languedoc a été rejoint en mars, à Toulon, par l’Auvergne, dont l’admission au service actif sera prononcée dans les mois qui viennent. Cette unité succèdera à la FASM Jean de Vienne.
Suivront la Bretagne, mise à l’eau en septembre 2016 à Lorient et qui rejoindra en 2018 la flotte française, puis la Normandie fin 2019. Viendront ensuite deux bâtiments très voisins mais dotés de capacités de défense aérienne renforcées. Appelées FREMM DA, les futures Alsace et Lorraine remplaceront les Cassard et Jean Bart en 2021 et 2022.

Le B2M Champlain (© : MARINE NATIONALE)
En plus du Languedoc, le Champlain a également été déclaré bon pour le service actif. Il s’agit du troisième des quatre bâtiments multi-missions (B2M) réalisés par Piriou et conçus pour opérer dans les grandes étendues océaniques des territoires d’Outre-mer. Arrivé le 22 juin à sa base de La Réunion, où il compense le désarmement du bâtiment de transport léger (Batral) La Grandière, le Champlain participera sous peu à une mission de ravitaillement des îles Eparses et accomplira des missions de présence, de surveillance et de protection des intérêts français dans l’océan Indien. Il suit le d’Entrecasteaux et le Bougainville, basés respectivement à Nouméa et Tahiti, où ils ont été mis en service l’an dernier. Le dernier bâtiment de la série, le futur Dumont d’Urville, ralliera les Antilles fin 2018. Les B2M mesurent 65 mètres de long et affichent un déplacement de 2300 tonnes en charge.