Dans le cadre du futur programme de remplacement des moyens de guerre des mines belges et néerlandais, une nouvelle session d’évaluation de différents systèmes de drones était organisée, les 15 et 16 juin, à la base navale de Zeebrugge. Après une première campagne, menée l'an dernier, une dizaine d’industriels internationaux, dont Atlas Elektronik UK, ECA, ELBIT, Hydroid, Northrop Grumman, Rheinmetall, Oceanscan, Siel, Teledyne et Thales, sont venus présenter leurs produits, que les marins belges et néerlandais ont pu mettre à l’épreuve.
Parmi les systèmes présentés, il y a notamment eu le drone de surface ARCIMS d’Atlas Elektronik. Cet USV de 11 mètres, dont deux exemplaires ont déjà été vendus par le groupes allemand, était équipé d’un sonar remorqué AQS-24B (Northrop Grumman), optimisé pour la détection des mines, ainsi que d’un robot-télé-opéré SeaFox conçu pour l’identification et la neutralisation des engins explosifs sous-marins. L’ARCIMS a été déployé de manière autonome vers la zone d’opération, située à une distance de 36 km, puis est resté sur place 6 heures en mode autonome ou télé-opéré, quadrillant une surface de 12 km² à 14 nœuds et réalisant notamment un engagement avec le SeaFox d’une cible détectée et classifiée par l’AQS-24B. Le poste de contrôle avait été installé sur le patrouilleur Pollux de la marine belge, qui avait également mobilisé pour l'occasion le chasseur de mines Lobelia.
Alors que d’autres systèmes autonomes combinant drones de surface et engins sous-marins ont été testés, les marines belge et néerlandaise prévoient de remplacer leurs 12 derniers chasseurs de mines tripartites (CMT) à partir de 2023. Les deux pays vont pour mémoire également coopérer pour remplacer leurs quatre frégates du type M à partir de 2025. Ces deux programmes représenteront un investissement de plus de 2 milliards d’euros. La Belgique pilote celui des chasseurs de mines et les Pays-Bas celui des frégates.
