Le Gnist, cinquième patrouilleur lance-missiles à effet de surface du type Skjold, a été livré à la marine norvégienne. Il rejoint les Storm, Skudd, Steil et Glimt, livrés respectivement en septembre et octobre 2010, en juin 2011 et en mars 2012. Ces bâtiments ont été construits sur la base d’un prototype, le Skjold, lancé en 1998. Le programme est industriellement porté par un consortium regroupant le chantier norvégien Umoe Mandal, le groupe de défense Kongsberg Defence & Aerospace, ainsi que DCNS, ce dernier étant l’autorité de conception du système de combat, qui s’appuie sur six consoles multifonctions gérant les équipements et l’armement. Ce système de combat est une évolution du SENIT 2000, qui avait été installé sur les 14 patrouilleurs norvégiens du type Hauk, modernisés entre 1997 et 2004.
Patrouilleur du type Skjold (© DCNS)
Longs de 54 mètres pour une largeur de 14 mètres, les Skjold disposent à l'avant et à l'arrière d'une jupe permettant de soulever la coque via un coussin d'air. Le tirant d’eau passe ainsi de 2.2 m à quai à seulement 90 cm en mer, avec une vitesse maximale de plus de 60 nœuds. Conçus pour les opérations littorales, ces bâtiments furtifs disposent de puissants moyens électroniques, avec un radar de veille tridimensionnel MRR-3D, une conduite de tir CEROS 200-NG, un système de veille optronique VIGY-20 et un ensemble de guerre électronique, comprenant notamment un lance-leurres MASS. L’armement comprend, pour sa part, huit missiles antinavire NSM et une tourelle de 76mm, l’embarquement d’un système surface-air Simbad RC étant également prévu.
Patrouilleur du type Skjold (© DCNS)
Patrouilleur du type Skjold (© DCNS)
« Les patrouilleurs rapides Skjold sont conçus spécifiquement pour assurer des missions de sécurité en zones littorales. Le système de combat est adapté pour répondre aux exigences particulières de cet environnement et d’un équipage réduit. Les systèmes de communication et les suites de senseurs sont entièrement compatibles avec les opérations navales internationales de type OTAN. Les capacités de communication des navires seront en outre modernisées avec l’apport d’un système de communications par satellite à l’état de l’art », explique DCNS, qui s’est récemment vu notifier par le NDLO, l’organisme norvégien de logistique militaire, un contrat supplémentaire portant sur le support technique du SENIT équipant les bâtiments.
