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Comme c’est le cas en Irak, les moyens de la Marine nationale seront également mis à contribution en Syrie, où de premières reconnaissances aériennes ont été effectuées hier par deux Rafale. Une collecte de renseignement préalable à de probables frappes contre Daech, que les avions français bombardent depuis bientôt un an en Irak, où ils ont tiré à plus de 200 reprises contre des positions islamistes. Des attaques réalisées depuis les Emirats et la Jordanie par les Rafale et Mirage 2000 de l’armée de l’Air, appuyés l’hiver dernier par le groupe aérien embarqué du porte-avions Charles de Gaulle, positionné au nord du golfe Persique.  En plus de ces moyens, l’aéronautique navale est présente sur place avec différentes unités, dont des avions de patrouille maritime Atlantique 2. A partir de la base française d’Abu Dhabi, ces appareils à forte autonomie (jusqu’à une douzaine d’heures de vol) et dotés de capacités de prise d’images de jour comme de nuit et de moyens de renseignement, effectuent de précieuses missions de reconnaissance au-dessus du sol irakien. Des opérations qu’ils vont maintenant réaliser en Syrie, afin de compléter les autres sources de renseignement mises en œuvre par l’armée française.

 

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© GUILLAUME RUEDA

Deux frégates, dont le Montcalm au premier plan (© : MARINE NATIONALE)

 

En dehors des Atlantique 2, on rappellera aussi que la marine est aux premières loges pour suivre l'évolution de la situation sur le territoire syrien depuis le début de la guerre civile il y a quatre ans. Ainsi, la flotte française dispose en permanence de moyens navals en Méditerranée orientale et y déploie très régulièrement des frégates dont les puissants moyens électroniques permettent de surveiller l’activité maritime et aérienne de la zone. C’est actuellement le Montcalm qui est en poste dans la région.

 

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© US NAVY

Le CDG dans le Golfe l'hiver dernier avec un PA américain (© : US NAVY)

 

Quant à savoir si le Charles de Gaulle sera appelé à intervenir en Syrie, cette perspective ne semble pas pour le moment à l’ordre du jour. Certes, il se murmure que le bâtiment, qui a bénéficié d’un arrêt technique cet été, pourrait repartir en mission d'ici la fin de l’année, les déploiements hivernaux du groupe aéronaval français étant devenus une habitude. Avec, compte tenu de la situation géostratégique, une destination de prédilection : le Moyen-Orient. C'est donc vers cette région que le Charles de Gaulle devrait en toute logique effectuer son prochain déploiement, ce qui l’amènerait non loin des côtes syriennes lors de son transit vers Suez. Toutefois, une intervention depuis la Méditerranée supposerait de devoir éventuellement survoler des espaces aériens contrôlés par le régime de Damas, avec lequel la France ne veut pas collaborer. Sauf à ce que ces relations évoluent, il paraitrait donc plus logique qu’en cas de déploiement et d’intervention du porte-avions cet hiver, il procède comme l’an dernier pour se positionner dans le Golfe et frapper depuis cette zone les positions irakiennes et syriennes de Daech. 

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