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Lundi, à Brest, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est venu poser la première pierre d'un centre de formation au Service militaire volontaire, le cinquième en France. Ce dispositif voulu par le président Hollande, accueillera des jeunes de 18 à 25 ans en grande difficulté d'insertion. L'ouverture est prévue en novembre prochain. 31 cadres militaires y seront affectés.

Rebondir par la formation et un encadrement strict. C'est l'idée du service militaire volontaire (SMV). A ne surtout pas confondre avec le service militaire obligatoire, suspendu par Jacques Chirac en 1997.

Inspiré du SMA Outre-mer

Ce nouveau dispositif  vise avant tout l'insertion professionnelle. Il s'inspire d'ailleurs très largement du Service militaire adapté (SMA) en vigueur en Outre-mer depuis 1961 et qui a donné de très bons résultats. Sur ces territoires, plus de 75 % des volontaires formés s'insèrent en trouvant un emploi ou en s'engageant dans une poursuite de formation qualifiante.

Un dispositif d'insertion sociale et professionnelle avant tout

Le SMV repose sur un contrat d'engagement volontaire au sein d'unités militaires spécifiques.  Il s'adresse aux jeunes de 18 à 25 ans, peu ou pas diplômés. Il est aménagé en fonction des besoins et du niveau du jeune. Il comprend une formation de "savoir être" de quatre mois (une remise à niveau scolaire, du sport, une formation aux premiers secours, la possibilité de passer son permis de conduire) et une formation professionnelle en entreprise de deux à six mois.Une solde de 313 euros par mois

L'aspect militaire du dispositif est là avant tout pour redonner aux jeunes un cadre et des règles de vie. Les volontaires ne seront donc pas amenés à combattre. Ils reçoivent néanmoins une solde de 313 euros nets par mois, comme c'était le cas pour les anciens appelés du contingent.

En partenariat avec les entreprises locales

Quant à la formation professionnelle, elle se fait en partenariat avec les entreprises et les collectivités locales et dans des secteurs garantissant de réelles perspectives d'emploi dans le bassin de vie. Le Medef du Finistère est d'ailleurs partie prenante du dispositif à Brest qui sera le premier à être piloté par la Marine nationale.

Première incorporation à l'automne 2017

Le centre brestois devrait ouvrir à l'automne prochain à proximité de la Penfeld, au lieu-dit La Villeneuve, qui héberge déjà la direction régionale des services de Santé de l'Armée (DRSSA). Le nouveau bâtiment sera dédié à l'hébergement.Trois autres centres du même type sont déjà opérationnels à Montigny-lès-Metz en Moselle, à Brétigny-sur-Orge dans l'Essonne, et à La Rochelle en Charente-Maritime. Un quatrième vient d'ouvrir à la mi-janvier dans une caserne désaffecté à Châlons-en-Champagne.

Un article de la rédaction du Télégramme

 

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