Partie de Brest le 15 novembre et arrivée fin décembre dans la zone du golfe persique, la frégate multi-missions Provence a quitté le groupe aéronaval (GAN) français pour rallier l’océan Indien. Livrée en juin dernier par DCNS, la seconde FREMM française, qui réalise actuellement son déploiement de longue durée (DLD), préalable à son admission au service actif, doit pousser jusqu’en Asie avant de revenir en France.
Avec l’USS Harry S. Truman et le Charles de Gaulle
Ces dernières semaines, elle a connu une activité très soutenue en évoluant notamment aux côtés du porte-avions américain USS Harry S. Truman avant de rallier le Charles de Gaulle, dont les avions opèrent toujours contre le groupe terroriste Daech dans le cadre de l’opération Chammal. Pour cette première intégration d’une FREMM au groupe aéronaval (GAN), la Provence a été rapidement rejointe par son aînée, l’Aquitaine, dont l’admission au service actif a été officiellement prononcée le 2 décembre.

Les FREMM au sein d'un GAN international (© : MARINE NATIONALE)

Les FREMM au sein d'un GAN international (© : MARINE NATIONALE)
Une flotte imposante
Les deux FREMM ont mené leur mission aux côtés de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, du bâtiment de commandement et de ravitaillement Marne, d’un sous-marin nucléaire d’attaque et des unités étrangères intégrées au GAN, avec la frégate allemande Augsburg et deux bâtiments britanniques, le destroyer lance-missiles HMS Defender puis la frégate HMS St Albans. Des interactions ont également eu lieu avec d’autres forces navales alliées, via par exemple un exercice de lutte anti-sous-marine mené par les FREMM avec des bâtiments américains et le concours d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2.

Le HMS St Albans, le Charles de Gaulle et l'Aquitaine (© : ROYAL NAVY)
L’Aquitaine reste avec le GAN
Alors que la Provence poursuit donc son déploiement de manière indépendante en océan Indien, l’Aquitaine, qui a relevé la frégate anti-sous-marine La Motte-Picquet au sein du GAN, reste avec le Charles de Gaulle, dont le retour à Toulon (d’où il a appareillé le 18 novembre) n’est pas prévu avant le mois de mars.

Le pont d'envol du Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE)
Deux mois d’opérations pour le groupe aéronaval
Le porte-avions français, dont le groupe aérien embarqué comprend 18 Rafale Marine, 8 Super Etendard Modernisés (SEM), deux Hawkeye et des hélicoptères, a débuté ses frappes contre Daech le 23 novembre depuis la Méditerranée orientale, avant de rejoindre le golfe Persique, où les raids de son aviation embarquée ont repris le 20 décembre. En deux mois d’opérations au sein de la coalition internationale et avec les appareils de l’armée de l’Air intervenant depuis les Emirats et la Jordanie, les avions de combat de l’aéronautique navale ont détruit de nombreux objectifs en Irak et en Syrie. Différents armements ont pu être employés depuis le Charles de Gaulle, y compris des missiles de croisière. Ainsi, l’Etat-major des Armées a annoncé hier que des Rafale Marine équipés de Scalp EG étaient intervenus dans la région de Mossoul, en Irak, détruisant un centre de commandement et de télécommunication de Daech.