La marine américaine a mis en service, le 6 octobre, l’USS Michael Murphy (DDG 112). Baptisé en hommage à un lieutenant des commandos SEAL, tué en 2005 en Afghanistan, ce bâtiment est le 62ème destroyer lance-missiles du type Arleigh Burke (ou DDG 51), une classe née avec le navire éponyme, mis en service en 1991. En principe, cette série devait justement s’arrêter avec le DDG 112. Mais, finalement, elle sera prolongée, bien au-delà de ce que l’on pouvait imaginer lorsque l’USS Arleigh Burke a été mis sur cale, en 1988. Le programme des destroyers furtifs DDG 1000, qui devait prendre la relève, est en effet réduit à sa portion congrue (seulement 3 unités sur les 32 prévues à l’origine) en raison du coût pharaonique de ces bâtiments (au moins 3 milliard de dollars par navire). L’administration américaine a donc décidé de prolonger la série des Arleigh Burke, qui se décline pour le moment en trois versions (Flight I et Flight II pour les 28 premiers et Flight IIA pour les suivants). Alors que trois nouveaux Flight IIA sont en construction, six nouvelles unités ont été commandées. Elles seront légèrement différentes, d’où leur appellation (Flight IIA mod), et serviront d’intermédiaire vers la prochaine évolution de ce type de bâtiment. Il s’agira du Flight III, doté d’une propulsion électrique et de nouveaux radars, pour lequel 22 destroyers doivent être construits d’ici 2030. Cela portera donc la série des Burke à 93 bâtiments, l'une des classes les plus nombreuses de l'histoire de la Navy. Et le Pentagone réfléchit déjà à la suite puisque, pour remplacer les croiseurs du type Ticonderoga, un Flight IV est annoncé, avec 21 destroyers livrables à compter de 2032. Toutefois, même si, pour l’heure, ces navires sont présentés comme une continuité des Arleigh Burke, ils devraient être quand même très différents puisque 40 ans les sépareront du DDG 51.

L'USS MIchael Murphy (© GENERAL DYNAMICS)