La cérémonie de « lancement » de la sixième frégate multi-missions italienne s’est déroulée samedi 19 décembre au chantier Fincantieri de Riva Trigoso, près de Gênes. Le Luigi Rizzo va rejoindre par barge le site de Muggiano, où il sera mis à l’eau et armé en vue d’une livraison début 2017 à la Marina militare. Celle-ci a réceptionné en 2013 les deux premières unités italiennes du programme FREMM, le Carlo Bergamini et le Virginio Fasan. Ont suivi le Carlo Margottini en 2014 puis le Carabiniere en 2015, l’Alpino devant rallier la flotte en 2016.

Lors de la cérémonie (© FINCANTIERI)
Quatre autres frégates restent à construire pour atteindre l’objectif initial de 10 FREMM italiennes destinées à remplacer les unités des types Lupo et Maestrale. La septième doit être livrée en 2018 et la huitième à partir de 2019, les deux dernières, dont la commande a été confirmée au printemps dernier, étant attendues après 2020.
Longues de 144 mètres pour une largeur de 19.7 mètres et un déplacement d’environ 6700 tonnes, les FREMM italiennes reprennent le système de combat et le radar EMPAR des frégates précédentes de la classe Horizon (Andrea Doria et Caio Duilio). Les nouveaux bâtiments se déclinent en deux versions. L’une d’elle est conçue pour la lutte anti-sous-marine, avec un sonar remorqué Captas 4, quatre missiles ASM Milas et des tubes pour torpilles MU90, auxquels s’ajoutent 16 missiles surface-air Aster 15, deux tourelles de 76 mm, deux canons de 25 mm et quatre missiles antinavire Otomat Mk2. Le Virginio Fasan, le Carlo Margottini, le Carabiniere et l’Alpino adoptent cette version.

Le Virginio Fasan (© MARINA MILITARE)
Le Carlo Bergamini et les autres FREMM constituent une seconde variante, optimisée pour l'action vers la terre. Le 76 mm à l’avant est remplacé par une pièce de 127 mm, alors que des Otomat se substituent aux Milas, portant la dotation en missiles antinavire à huit armes. Dites « polyvalentes », ces FREMM sont aussi dotées, en lieu et place du sonar remorqué, d’un système de mise à l’eau pour embarcations rapides.

Le Carabiniere en opération Atalante cette année (© EU-NAVFOR)
En matière de capacités aéronautiques, les bâtiments disposent tous de deux hangars pour des hélicoptères NH90, l’un des locaux étant plus grand pour permettre des opérations de maintenance en mer. Grâce au nouveau NH90, équipé dans la marine italienne d’un sonar trempé et de torpilles MU90, mais aussi de missiles Marte Mk2, les bâtiments voient leurs capacités renforcées en termes de lutte ASM et antinavire. A terme, des drones aériens devraient, par ailleurs, être mis en œuvre en plus des hélicoptères.

Le Carlo Margottini (© MARINA MILITARE)