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 « Cela pourrait déboucher sur des violences et au bout du compte sur un conflit ». La déclaration est signée Leon Panetta, secrétaire américain à la Défense, qui s’est dit préoccupé par le regain de tensions entre la Chine et le Japon à propos d’un archipel dont les deux pays revendiquent la souveraineté. Située en mer du Chine orientale, les îles Senkaku (nom japonais) ou Diaoyu (appellation chinoise) seraient environnées d’importants gisements de gaz et de pétrole, qui suscite la convoitise des deux pays, mais également de Taïwan, qui considère également que l’archipel lui revient. Alors que la tension monte depuis des mois entre Pékin et Tokyo sur ce sujet, le gouvernement japonais a décidé d’acheter les îles à leur propriétaire privé. Cette initiative a provoqué la colère des Chinois, qui ont dépêché plusieurs navires militaires dans la zone. Mais le conflit s’étend aussi à la société civile, le week-end ayant été marqué en Chine par des manifestations hostiles au Japon dans plusieurs villes, dont Pékin, où des milliers de manifestants ont fait le siège de l’ambassade nippone, protégée par des unités anti-émeute. Alors que les manifestants appellent au boycott des produits japonais et même à la guerre si les îles Diaoyu ne sont pas restituées, des débordements violents ont été signalés, comme le saccage de commerces ou de biens appartenant à des Japonais. Des concessions Toyota et plusieurs usines de groupes japonais, comme Panasonic, auraient également été attaquées.  Face à cette situation, le Japon a demandé à la Chine de garantir la sécurité de ses ressortissants et des entreprises nippones installées dans le pays. En visite à Tokyo, Leon Panetta a appelé les deux gouvernements à cesser les « provocations », craignant que, dans le cas contraire, le conflit puisse « s’étendre ».

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