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Le groupe aéronaval français, emmené par le porte-avions Charles de Gaulle, a franchi hier le canal de Suez. Avant de s’engager en mer Rouge, la Task Force 473 fut, en Méditerranée, au cœur d’une imposante armada constituée en plus des bâtiments français de l’une des deux forces navales de l’OTAN, le SNMG 2 (Standing Nato Maritime Group 2). Celui-ci est composé du croiseur américain USS Vicksburg, de la frégate canadienne Fredericton, de la frégate turque Turgutreis et du ravitailleur allemand Spessart. S’y est ajouté le destroyer USS Cole, actuellement déployé dans le secteur au profit de la 6ème flotte américaine. « Appuyée par des avions de patrouille maritime français et américain, la TF 473 a coordonné durant plusieurs jours l’action d’une force aéronavale imposante, rarement observée à une telle échelle ces dernières années sur le théâtre méditerranéen. Outre la sûreté du porte-avions Charles de Gaulle lors de son transit vers Suez, ce dispositif a contribué à la surveillance et à la sécurisation des espaces maritimes traversés et au renforcement de la connaissance du théâtre par le biais de missions de renseignement. Il témoigne de la vitalité du lien qui unit la marine nationale aux forces maritimes de l’Alliance ainsi que de la détermination de celle-ci à garantir la sécurité en Méditerranée face aux nombreux menaces et trafics qui la traversent », explique la Marine nationale.

 

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© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

L'USS Vicksburg (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

Le groupe aéronaval se renforce 

C’est le 13 janvier que le Charles de Gaulle a appareillé de Toulon pour débuter la mission Arromanches, qui va le conduire jusqu’en océan Indien et dans le golfe Persique, où il doit notamment participer à l’opération Chammal contre le groupe terroriste Daesh. Accompagné par la frégate de défense aérienne Chevalier Paul et le pétrolier-ravitailleur Meuse, le porte-avions a été escorté jusqu’à Suez par la frégate anti-sous-marine Montcalm, la frégate britannique HMS Kent prenant le relais en mer Rouge, où elle intègre le groupe aéronaval français. Un sous-marin nucléaire d’attaque, déployé en élément précurseur, vient compléter le dispositif. Quant aux moyens aériens, le Charles de Gaulle embarque 21 avions de combat, soit 12 Rafale Marine et 9 Super Etendard Modernisés (SEM), un avion de guet aérien Hawkeye et des hélicoptères.

 

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© MARINE NATIONALE

Le pont d'envol du Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE)

 

Très puissante, cette flotte a parachevé son entrainement depuis son départ de Toulon en menant de nombreux exercices, portant notamment sur des raids à longue distance du groupe aérien embarqué, la protection du Charles de Gaulle contre une menace sous-marine, des tactiques de combat naval de haute intensité tout comme de lutte contre les menaces asymétriques. 

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