Quinze mois après son entrée en cale sèche, le porte-avions Charles de Gaulle est a été remis à flot et est sorti hier des bassins Vauban, à Toulon. La refonte du bâtiment, qui entre maintenant dans sa phase finale, se poursuit à quai dans la base navale. Il s’agit d’achever les travaux débutés à bord et conduire les essais de bon fonctionnement des installations en vue d’un retour à la mer. « La dernière étape de la refonte à mi-vie du bâtiment interviendra ensuite avec les essais à la mer, jusqu’à l’automne prochain », précise Naval Group, qui pilote cet arrêt technique.
Remise en eau du bassin (© NAVAL GROUP)
Le CDG sortant des bassins Vauban (© NAVAL GROUP)
Le Charles de Gaulle sortant de bassin (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Le Charles de Gaulle sortant de bassin (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
D’ici la fin de l’année, le porte-avions français doit achever sa remontée en puissance, qui passera par le retour à bord de son groupe aérien embarqué puis la qualification de l’ensemble du groupe aéronaval de la Marine nationale. Ce dernier devrait être paré pour un nouveau déploiement début 2019, la dernière mission du Charles de Gaulle, conduite au large de la Syrie, remontant à la fin 2016.
D’un coût de 1.3 milliard d’euros, la refonte du porte-avions est placée sous la maîtrise d’œuvre de Naval Group et la maîtrise d’ouvrage conjointe de la Direction Générale de l’Armement (DGA) et du Service de Soutien de la Flotte (SSF). Ce chantier colossal mobilise, sur une durée de 18 mois, jusqu’à 2100 personnes, dont un millier côté industriel ainsi que 1100 membres d’équipage du Charles de Gaulle. La refonte aura représenté plus de 4 millions d’heures de travail, dont 1.8 million d’ingénierie et conception, puis 2.5 millions pour le chantier : 1 million pour Naval Group Toulon, 500.000 pour les autres sites de l’industriel et 1 million pour 160 entreprises sous-traitantes) et 1.8 million d’ingénierie de conception.
Cet arrêt technique comprend 200.000 tâches, dont 25% sont effectuées par les marins du porte-avions, ainsi que 2000 tests et essais.
Mis en service en 2001, le Charles de Gaulle a été mis en condition pour opérer durant les 20 prochaines années, avec en particulier une refonte de son système de combat, de nouveaux senseurs (dont un radar SMART-S) ou encore l’adaptation de ses installations au passage à une chasse constituée uniquement de Rafale Marine.
- Voir notre article détaillé sur la refonte du Charles de Gaulle