Remis à l’eau le 16 mai dernier après 15 mois de cale sèche dans le cadre de sa refonte à mi-vie, le porte-avions Charles de Gaulle a quitté le 27 juillet la zone des bassins Vauban afin de retrouver son quai habituel, aux appontements Milhaud. L’occasion d’apprécier certaines modifications apportées au bâtiment, comme la mise en place d’un nouvel encorbellement pour le nouveau miroir d’appontage, ou encore le remplacement du radar DRBJ-11B par un Smart-S.

Transfert du Charles de Gaulle vers Millhaud le 27 juillet (© : MER ET MARINE - FRANCIS JACQUOT)
C’est à Milhaud que les derniers travaux seront menés, ainsi que l’embarquement de divers matériels avant le retour à la mer du Charles de Gaulle. Celui-ci est prévu à la fin de l’été, probablement en septembre, d’abord pour une période d’essais, puis d’entrainement de l’équipage. Les avions du groupe aérien embarqué retrouveront ensuite le bâtiment, afin de permettre aux flottilles de se réapproprier leur outil et aux jeunes pilotes de se qualifier. La remontée en puissance s’achèvera avec l’entrainement de l’ensemble du groupe aéronaval et son état-major.
Le GAN sera ainsi prêt à repartir en opération. Sauf nécessité opérationnelle justifiant un départ prématuré, le prochain déploiement du Charles de Gaulle est prévu début 2019. Si cela fait longtemps que le porte-avions français n’a pas évolué en Atlantique, le Moyen-Orient demeure toujours une zone stratégique sous haute tension, même si Daech, contre lequel le groupe aéronaval français a été engagé à plusieurs reprises, est presque éliminé. De ce fait, et compte tenu de l’évolution du contexte stratégique, mais aussi de la présence accrue de la marine chinoise autour de l’Europe, la France pourrait aussi être tentée de déployer pour la première fois son groupe aéronaval jusqu’en Asie. C’est d’ailleurs ce que le Royaume-Uni souhaite faire à partir de 2021 lorsque son nouveau porte-avions, le Queen Elizabeth, sera opérationnel.
Plusieurs options sont aujourd’hui sur la table quant à la mission que remplira le Charles de Gaulle en 2019. La décision finale devrait être prise d’ici la fin de l’année.