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Deux mois après sa livraison, le 25 septembre dernier, le Liaoning, premier porte-avions chinois, a débuté ses manœuvres aériennes. Pour la première fois, le week-end dernier, des appareils ont apponté sur la piste oblique du bâtiment, dotée de brins d’arrêt, et en sont repartis au moyen du tremplin situé à la proue. Ces avions sont des J15, version chinoise du Su-33 russe.

Ces essais, qui sont intervenus en mer du Chine, ont été largement médiatisés, une manière pour Pékin de montrer la montée en puissance de sa marine au sein d’une région où les tensions sont vives, notamment atour des revendications territoriales de différents pays.  

Outil de puissance par excellence, le porte-avions chinois est, toutefois, encore loin d’être opérationnel. Si les premiers appontages et décollages d’appareils sont intervenus assez rapidement après la livraison du bâtiment, il faudra aux Chinois une longue période pour maîtriser parfaitement la mise en œuvre d’un groupe aérien embarqué. Mais Pékin est, clairement, sur la bonne voie et affiche clairement sa volonté de disposer au plus vite d’un groupe aéronaval opérationnel.

 

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Appontage d'un J15 sur le Liaoning (© WWW.NEWS.CN)

 

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Appontage d'un J15 sur le Liaoning (© WWW.NEWS.CN)

 

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Deux J15 sur le pont du Liaoning (© WWW.NEWS.CN)

 

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J15 s'apprêtant à décoller (© WWW.NEWS.CN)

 

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Décollage d'un J15 depuis le Liaoning (© WWW.NEWS.CN)

 

 

Ancien bâtiment russe achevé à Dalian

 

Pour mémoire, le Liaoning est l’ancien Varyag russe, sistership du Kuznetsov, mis sur cale en 1985 aux chantiers de Nikolaev, en Ukraine. Contrairement à son aîné, ce bâtiment n’avait pas été achevé, en raison des difficultés financières rencontrées suite à l’effondrement de l’ex-URSS. Lancé en 1988, il a été racheté en 2000 alors qu’il était à 70% d’achèvement.  Officiellement, un homme d’affaires chinois souhaitait transformer le porte-avions russe en casino flottant mais, après son remorquage à Dalian, en 2002, il s’est avéré que Pékin avait d’autres ambitions pour cette coque. Ainsi, à l’été 2005, les travaux ont repris en vue d’achever le bâtiment et d’en faire le premier porte-avions chinois.

Long de 304 mètres et affichant un déplacement de 65.000 tonnes en charge (à titre de comparaison le Charles de Gaulle français mesure 261 mètres et présente un déplacement de 42.500 tonnes), le Liaoning devrait pouvoir embarquer 22 à 26 avions, des chasseurs bombardiers J10 et des intercepteurs J15, ainsi qu’une vingtaine d’hélicoptères.

 

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© APL

Le porte-avions Liaoning (© APL)

 

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Un J15, ailes repliées, sur le Liaoning (© WWW.NEWS.CN)

 

D’autres porte-avions à l’horizon

 

En dehors de ce bâtiment, la Chine souhaite construire deux nouveaux porte-avions (projet 089), dérivés du Liaoning. La construction du premier aurait débuté en vue d’une mise sur cale l’an prochain et d’une livraison vers 2020. Pékin envisage ensuite de réaliser un porte-avions à propulsion nucléaire, pour lequel les ingénieurs chinois s’appuieraient sur les plans de l’Ulyanovsk russe (300 mètres, 85.000 tonnes), mis sur cale en 1988 et dont la construction a été abandonnée en 1991.

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