La mise en service opérationnelle du cinquième avion de surveillance maritime Falcon 50 de l’aéronautique navale française a été prononcée le 6 mai. Depuis, l’appareil a réalisé ses premières missions au sein de la flottille 24F, basée à Lann-Bihoué, dans le Morbihan. Il s’agit du premier des quatre anciens avions à usage gouvernemental de l’Escadron de transport, d’entrainement et de calibration (ETEC) de l’armée de l’Air. Des Falcon 50B qui sont transférés à la Marine nationale après leur remplacement par des Falcon 7X et Falcon 2000.
Plus vieux que les Falcon 50M de la marine, livrés au début des années 2000, les ex-Falcon 50B de l’ETEC, mis en service à partir des années 80, disposent encore de 10 à 15 ans de potentiel. Transférés à l’aéronautique navale pour compenser le manque de moyens en matière de surveillance maritime, ils bénéficient d’une remise à niveau et d’une adaptation à leurs nouvelles missions.
Les travaux de transformation sont réalisés par le site Dassault Aviation de Mérignac. Un chantier d’adaptation très technique puisqu’il faut modifier la structure des avions, qui reçoivent notamment un radar de surveillance, une boule électro-optique rétractable, des consoles et un système de mission, ainsi que des hublots d’observation. L’installation d’une trappe ventrale pour le déploiement de chaînes SAR (Search and Rescue) n’a, en revanche, pas été retenue. Cela aurait par exemple imposé des dérives de circuits, opération considérée comme trop complexe et coûteuse, d’autant que l’expérience a montré que les Falcon 50M ne larguent que très rarement des chaînes SAR.

Le premier ex-Falcon 50B de l'ETEC transformé (© DASSAULT AVIATION)
C’est le 11 septembre 2013 que le premier Falcon 50B modifié SURMAR a été officiellement livré par Dassault Aviation. A l’issue d’une période de maintenance chez Jet Aviation, société suisse implantée à Bâle et chargée de l’entretien des Falcon 50 de l’armée française, il a rejoint la base d’aéronautique navale de Lann-Bihoué, dans le Morbihan, où se trouvent les quatre Falcon 50M de la 24F.
Quant aux trois autres ex-Falcon 50B, les travaux de transformation sont en cours. Le premier appareil devrait être réceptionné par la marine à l’automne et les deux suivants début 2015.

Falcon 50 M (© DASSAULT AVIATION)
A cette date, les effectifs de la 24F seront donc portés à huit avions. Leurs missions sont la recherche et le sauvetage en mer, le contrôle des zones de pêche et la lutte contre les trafics clandestins, ainsi que la surveillance des tirs de fusées en Guyane. Très agiles, ces bimoteurs, grâce à leurs réacteurs, présentent l’avantage de pouvoir être déployés vite et loin, tout en pouvant monter et descendre rapidement afin de pouvoir donner du champ à leurs moyens de détection ou identifier visuellement un objectif.
En dehors des côtes françaises de la métropole et de la zone Antilles/Guyane, les Falcon 50 de la marine sont aussi régulièrement déployés en Afrique de l’ouest et dans l’océan Indien.

Falcon 50 M (© DASSAULT AVIATION)