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L’ex-escorteur d’escadre de la Marine nationale, qui avait quitté Lorient en septembre 2012 pour rejoindre le port belge de Gand, n’existe plus. Le chantier Van Heygen Recycling, filiale du groupe franco-belge Galloo, vient d’achever son démantèlement. Il s’agit de la première opération du genre menée à bien sur un ancien grand bâtiment de la flotte française depuis la déconstruction de l’ex-porte-avions Clemenceau, achevée en 2010 chez Able UK, en Grande-Bretagne.

A l’état-major de la flotte française, on se félicite du traitement de l’ex-Bouvet par VHR. « Cette opération s’est bien passée. C’est un chantier professionnel, qui a l’habitude de la déconstruction et qui fait partie d’un groupe particulièrement performant en matière de recyclage ». On notera que c’est également à Gand que le vieux méthanier Tellier, de GDZ Suez, a été démantelé cette année, aux côtés de l’ex-Bouvet.

Mis à l'eau à Lorient en 1953 et admis au service actif trois ans plus tard, le Bouvet était l'un des 18 escorteurs d'escadre des types 47 et 53 construits par la France avec l'aide du plan Marshall. Comme trois autres T47, les Kersaint, Dupetit-Thouars et Du Chayla, il fut refondu au début des années 60 en bâtiment de lutte antiaérienne, son armement principal étant constitué d'un système américain Tartar (missiles SM1-MR). Cet équipement est d'ailleurs toujours en service puisque, si le Bouvet a été désarmé en 1982, son Tartar a été envoyé aux Etats-Unis pour modernisation puis installé sur la frégate antiaérienne Cassard, entrée en service en 1988 (celui du Kersaint fut quant à lui installé sur le Jean Bart, opérationnel depuis 1991). 

Désarmé en 1983, le Bouvet, qui portait le numéro de coque Q 635, a fini sa vie comme brise-lames à Lorient, où il a été remplacé par l’ancien bâtiment océanographique (transformé ensuite en patrouilleur) D’Entrecasteaux. 

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