Foselev et Topp Decide devraient avoir achevé d’ici la fin de semaine la déconstruction de l’ancien bâtiment de débarquement de chars Argens. Il s’agit de la dernière des trois vieilles coques de la Marine nationale dont le démantèlement a été confié aux deux sociétés françaises par le Service de soutien de la flotte. A l’issue de travaux préparatoires, l’ex-pétrolier-ravitailleur Saône avait été positionné en juillet 2013 sur le dock flottant RI-38, affrété spécialement pour ce chantier et amarré au port de Brégaillon, à La Seyne-sur-Mer. L’ex-Saône fut le bateau le plus long à traiter, soit 9 mois environ, du fait de son ancienneté, caractérisée par une coque rivetée, de fortes épaisseurs de tôles et une présence importante d’amiante. La déconstruction des anciens BDC Dives et Argens fut, en revanche, beaucoup plus rapide. Alors que les équipes ont gagné en efficacité suite au travail réalisé sur l’ex-Saône, les ex-Dives et ex-Argens étaient plus petits, moins amiantés et leur construction plus récente a facilité le découpage, d’autant que les superstructures avaient été enlevées avant le passage sur le dock flottant. Tant et si bien qu’après avoir embarqué le 7 avril dernier sur le RI-38, la coque de l’ex-Dives avait totalement disparu en moins d’un mois, laissant la place le 1er mai à l’ex-Argens, dont la déconstruction est aujourd’hui quasiment achevée.

L'ex-Argens au mois de janvier (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

L'ex-Dives positionnée sur le dock flottant en avril (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

La coque de l'ex-Saône sur le RI-38 en juillet 2013 (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Découpe de la coque de l'ex-Saône (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Foselev et Topp Decide ont donc tenu leurs engagements de traiter ces trois vieilles coques dans un délais très court, sachant que les industriels disposaient pour ce chantier d’une autorisation d’occupation temporaire d’un an seulement (non renouvelable), c'est-à-dire de juillet 2013 à juillet 2014. Cela, avec toutes les procédures indispensables pour garantir la protection des personnels, de l’environnement et des riverains.
Si les déchets dangereux, notamment les produits amiantés, ont rejoint des filières de retraitement spécialisées, il reste à évacuer la tôle extraite des anciens bâtiments militaires. En tout, 12.000 tonnes stockées sur le port. Cette ferraille, qui sera recyclée dans des fonderies européennes, devrait être embarquée sur des vraquiers entre juin et juillet, une nouvelle grue financée par la Chambre de Commerce et d’Industrie devant notamment servir aux opérations de manutention.

12.000 tonnes de ferrailles vont être recyclées (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)