A l’instar du Montcalm (1982), qui ne sera retiré du service qu’en 2017 après 35 ans de carrière, le Jean de Vienne (1984) est prolongé d’un an et naviguera donc jusqu’en 2018. Ces reports sont liés aux changements intervenus dans le programme des nouvelles frégates multi-missions (FREMM), qui a vu la vente de l’ex-Normandie à l’Egypte. Ce bâtiment a été remplacé à Brest (où il devait retrouver la tête de série, l’Aquitaine, qui y est basée depuis la fin 2012) par la Provence, livrée en juin et prévue initialement pour Toulon afin de succéder l'année prochaine au Montcalm. La base navale varoise ne recevra sa première FREMM qu’en 2016, avec l’arrivée de la Languedoc, dont les essais mer débuteront prochainement à Lorient, où la frégate est en achèvement à flot chez DCNS. Viendra ensuite l’Auvergne, qui ralliera Toulon en 2017, puis la Bretagne, attendue en 2018 à Brest, où elle sera rejointe l’année suivante par la sixième unité de la série. Livrables entre 2020 et 2022, les deux FREMM en version antiaérienne, appelées FREMM DA, seront quant à elles basées à Toulon, où elles remplaceront les Cassard (1988) et Jean-Bart (1991). A Brest, les FREMM succèderont aux Primauguet (1986), La Motte-Picquet (1988) et Latouche-Tréville (1990), ainsi qu’au De Grasse (1977 - 2013), auquel a déjà succédé l’Aquitaine, dont l'admission au service actif doit être officiellement prononcée d'ici la fin de l'année.
Compte tenu du faible nombre de frégates et de la tension sur le programme d'activité de ces bâtiments, extrêmement sollicités, un décalage est maintenu entre la livraison des FREMM et le retrait du service des anciens bâtiments. La Marine nationale s'assure ainsi de disposer d'unités parfaitement opérationnelles avant de désarmer leurs aînées.