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Pour faire face au développement de nouvelles menaces, la France a décidé de renforcer ses moyens de surveillance et d’intervention dans les fonds marins. C’est avec l’espace et le cyber l’un des nouveaux champs de bataille potentiels pour lesquels les militaires doivent être mieux renseignés et équipés. « Il nous faudra regarder dans les profondeurs des mers et être capable d’y agir. Nous y sommes présents, mais il nous faut aller plus loin : il nous faut être plus performant. C’est dans ce contexte que j’ai demandé qu’une stratégie ministérielle de maîtrise des fonds marins soit élaborée avant la fin de l’année afin d’éclairer notre action dans ce domaine », a annoncé la ministre des Armées, Florence Parly, dans son discours de rentrée prononcé le 13 septembre à l’Ecole militaire.

Un milieu stratégique 

Ce nouveau domaine de lutte est plus connu sous le nom de « Seabed warfare », ou « guerre sous-marine hybride ». Il s’agit d’une évolution de la guerre sous la surface de l’eau, qui était il y a quelques années encore, essentiellement axée autour des sous-marins et des mines. Sur fond d’enjeux économiques et stratégiques, grâce aux progrès technologiques et la remise au goût du jour de concepts imaginés pendant la guerre froide, les opérations abyssales sembles promises à un bel avenir. Et les menaces qui s’y développent ne concernent pas uniquement des cibles militaires. Le problème est d’autant plus épineux que les moyens pour s’en prémunir manquent alors que les fonds marins sont devenus essentiels au bon fonctionnement des sociétés modernes. On pense évidemment aux ressources naturelles actuelles et futures, mais ce sont aussi sur les planchers océaniques que circulent les câbles de télécommunication (plus de 450 dans le monde et ce chiffre continue de croître) par lesquels l’essentiel des données échangées entre continents circulent (dont 90% de l’Internet mondial). Des infrastructures qui sont à ce stade dépourvues de dispositif de protection. Il y a aussi les câbles de puissance, qui permettent de transporter l’énergie, ou encore les gazoducs et installations sous-marines de l’industrie de l’Oil&Gas.

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