La cinquième mission Jeanne d’Arc s’est achevée le 17 juillet avec le retour, à Toulon, du bâtiment de projection et de commandement Mistral, accompagné du La Fayette. Le groupe amphibie de la Marine nationale avait quitté la base varoise le 4 mars, le BPC et sa frégate d'escorte passant par Brest avant de débuter officiellement leur déploiement le 12 mars.
Créée en 2010 et reprenant le nom de l’ancien porte-hélicoptère et bâtiment école français, désarmé cette année là, cette mission annuelle a plusieurs objectifs. Il s’agit, d’abord, de faire bénéficier aux officiers élèves français et à des homologues étrangers d’un stage d’application à la mer, qui constitue pour eux une première campagne de longue durée. Cela, dans un cadre opérationnel et interarmées.
La frégate La Fayette de retour à Toulon (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Car le BPC et la frégate ne sont pas qu’une école flottante. Ils servent aussi à l’Etat-major des armées pour pré-positionner des moyens d’intervention dans la zone couverte. A cet effet, le groupe embarque des unités de l’armée de Terre, avec troupes, véhicules (dont des blindés) et hélicoptères (deux Puma et deux Gazelle, s’ajoutant à l’Alouette III de l’aéronautique navale), ainsi que des moyens maritimes de projection vers la côte, en l’occurrence un engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) et deux chalands de transport de matériel (CTM). Ces capacités peuvent être rapidement mobilisés en cas d’intervention militaire suite à une crise, par exemple une évacuation de ressortissants, ou encore dans le cadre d’une opération humanitaire. Au cours de la mission, les bâtiments participent aussi à de nombreux exercices avec les marines alliées, permettant de renforcer l'interopérabilité entre les moyens tricolores et étrangers. Enfin, les marins français participent au soutien à l'exportation au profit des industriels nationaux au travers, notamment, de visites organisées lors des escales du BPC et de la frégate.
Survol du Mistral et interview du CV Polderman, commandant du Mistral
Le BPC Mistral arrivant à Toulon (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Le BPC Mistral arrivant à Toulon (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Le BPC Mistral arrivant à Toulon (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Le BPC Mistral arrivant à Toulon (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Le BPC Mistral arrivant à Toulon (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Le BPC Mistral arrivant à Toulon (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Hélicoptère de manoeuvre Puma (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Hélicoptère de manoeuvre Puma (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Hélicoptère de combat Gazelle (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Hélicoptères Alouette III, Gazelle et Puma sur le pont du Mistral (© JEAN-LOUIS VENNE)
EDAR dans le radier du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
CTM dans le radier du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Engin du génie dans un CTM (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
CTM et EDAR dans le radier du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Le La Fayette avec un CTM et un EDAR (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Les deux CTM et l'EDAR embarqués sur le Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Pour la première fois depuis son lancement, la mission Jeanne d’Arc, qui avait jusque là croisé vers l’océan Indien, s’est concentrée cette année sur l’Atlantique. Le Mistral et le La Fayette ont débuté leur périple par l’Afrique, en participant notamment à Corymbe, mission de présence permanente de la marine française dans le golfe de Guinée. Le groupe amphibie s’est ensuite rendu au Brésil, dans les Antilles, aux Etats-Unis, au Canada et, à l’issue d’un bref passage à Saint-Pierre et Miquelon puis d’une ultime escale à Ponta Delgada, aux Açores, a regagné la Méditerranée.
Le groupe Jeanne d'Arc de retour (© MARINE NATIONALE)
En tout, plus de 700 militaires français étaient embarqués sur le Mistral et le La Fayette, dont 240 hommes de l’armée de Terre et 155 officiers-élèves. Ces derniers étaient constitués de 94 enseignes de vaisseau dont 13 officiers-élèves internationaux intégrés à la promotion 2011 de l’Ecole navale et originaires d’Allemagne (2), d’Arabie Saoudite (2), du Bénin (2), du Cameroun (1), de Corée du sud (1), du Liban (2), de Madagascar (1), du Sénégal (1) et du Togo (1). S’y ajoutaient 9 officiers-élèves internationaux invités en cursus extérieur et venant de Belgique (1), du Brésil (1), du Gabon (1), du Koweït (2), de Malaisie (1), du Maroc (1), du Canada (1) et du Royaume-Uni (1). Et il y avait également à bord 9 commissaires-élèves des armées et 11 médecins des armées appelés à débuter leur carrière dans la Marine nationale, dont un jeune commissaire camerounais, ainsi que 11 administrateurs des Affaires maritimes.
A l’occasion du retour à Toulon, le Mistral arborait une longue flamme de guerre héritée de l’ancienne Jeanne d’Arc et dont la longueur correspond pour chaque mètre à une année de service de l’école embarquée. Une cérémonie a, par ailleurs, été organisée sur le pont du BPC, afin de remettre leurs diplômes aux officiers élèves.
Cérémonie à bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Cérémonie à bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Cérémonie à bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Cérémonie à bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Cérémonie à bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Cérémonie à bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Cérémonie à bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Cérémonie à bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Cérémonie à bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
A bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
A bord du Mistral (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
