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Livré le 31 juillet à la marine canadienne par le chantier Irving, l’Harry DeWolf, premier des six patrouilleurs du programme NPEA (Navires de Patrouille Extracôtiers et de l’Arctique) poursuit sa montée en puissance. Rentré le 27 novembre à la base navale d’Halifax, le bâtiment a effectué au cours des semaines une campagne d’entrainement au cours de laquelle il a évolué au large des côtes de la Nouvelle-Ecosse, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve. Une campagne permettant « à l’équipage du navire de tester ses systèmes et ses procédures tandis qu’il acquiert progressivement la capacité et la résilience opérationnelles nécessaires aux opérations », explique la marine canadienne. Cela en vue du premier déploiement de l’Harry DeWolf dans l’Arctique, prévu à l’été 2021. Avant cela, le patrouilleur polaire réalisera d’autres sorties d’entrainement dans les prochains mois afin de poursuivre sa montée en puissance.

 

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© MARINE CANDIENNE - CPL DAVID VELDMAN

(© MARINE CANDIENNE - CPL DAVID VELDMAN) 

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© MARINE CANDIENNE - CPL DAVID VELDMAN

(© MARINE CANDIENNE - CPL DAVID VELDMAN) 

 

Mis sur cale en avril 2016 au chantier Irving d’Halifax et mis à l’eau en octobre 2018, l’Harry DeWolf mesure 103.6 mètres de long pour 19 mètres de large et affichera un déplacement de plus de 6600 tonnes en charge, ce qui en fait le bâtiment de combat le plus lourd réalisé jusqu’ici au Canada. Doté d’une coque brise-glace, il pourra naviguer à la vitesse de 3 nœuds dans une épaisseur de glace allant jusqu’à 1 mètre. Sa vitesse maximale en eaux libres sera de 17 nœuds, pour une distance franchissable de 6800 milles à 14 nœuds. L’autonome, très importante, pourra atteindre 120 jours. La partie énergie-propulsion comprend quatre diesel-générateurs de 3600 kW chacun et deux moteurs d’une puissance unitaire de 4500 kW. S’y ajoute un propulseur d’étrave pour faciliter les manœuvres et une paire d’ailerons stabilisateurs afin d’améliorer le confort lorsqu'ils n'évoluent pas dans les glaces.  

L’équipage est de 65 marins, le bâtiment pouvant loger 20 personnes supplémentaires. Doté de différentes embarcations, dont deux semi-rigides de 8.5 mètres capables de dépasser 35 nœuds, l’Harry DeWolf dispose aussi de capacités fret permettant de transporter du matériel, notamment en conteneurs, ainsi que des véhicules. Il pourra s’agir de camions pickups ou encore d’engins de types quads et motoneige permettant de déployer des équipes sur la banquise et à terre. La manutention pourra être effectuée avec une grue d’une capacité de levage de 20 tonnes. 

 

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© MARINE CANADIENNE

Le NPEA Harry DeWolf (© MARINE CANDIENNE)

 

Equipé de puissants moyens de communication et de surveillance, ainsi que d’un système de combat fournit par Lockheed-martin, ce patrouilleur pourra mettre en œuvre un hélicoptère, y compris le CH-148 Cyclone. L’armement comprendra de l’artillerie, dont un canon télé-opéré de 25mm BAE Mk 38. On notera que Safran équipe le bâtiment avec une centrale inertielle BlueNaute et un système optronique Vigy Observer. 

Seconde unité de cette série, le Margaret Brooke a été mis à l’eau en novembre 2019 et devrait être livré à la marine canadienne en 2021. Suivront les Max Bernays, William Hall, Frédérick Rolette et Robert Hampton Gay.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.

 

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© MARINE CANDIENNE - CPL DAVID VELDMAN

(© MARINE CANDIENNE - CPL DAVID VELDMAN) 

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