C’est ce mercredi, à Brest, que va se dérouler la dernière cérémonie des couleurs à bord de l’Albatros, ouvrant la voie au désarmement définitif du mythique patrouilleur austral de la Marine nationale.
Rentré à Brest en juillet dernier à l’issue de son ultime mission au départ de La Réunion, le bâtiment a d’abord fait l’objet d’un débarquement de ses équipements dans la base navale. Puis il est passé dans un bassin de la Penfeld afin, notamment, d’obturer les ouvertures de sa coque. Sa remise à l’eau devrait être effectuée en fin de semaine. Pour la suite, l’Albatros, avant d’être déconstruit, doit servir à partir de 2018 de brise-lames à Lorient, en remplacement de l’ex-bâtiment de soutien mobile Rhône, qui partira à la démolition. En attendant de rejoindre le Morbihan, il sera mis en attente au cimetière marin de Landévennec, où il doit être remorqué fin février/début mars.
Ancien chalutier construit en Normandie en 1966 puis racheté par la Marine nationale, qui l’a converti en patrouilleur en 1984, le bâtiment de 85 mètres a surveillé et protégé pendant plus de trente ans les eaux des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Une mission qu’il aurait d’ailleurs pu sans doute poursuivre encore un certain nombre d’années, sa coque comme sa propulsion (il avait été remotorisé en 1991) étant encore en excellent état. Cette possibilité n’a toutefois pas été retenue par la marine, qui a donc préféré désarmer le patrouilleur à l’aube de des 50 ans.