Relancé cet été pour calmer la colère italienne suite au refus de la France de céder la majorité du capital des chantiers nazairiens à Fincantieri, le projet de rapprochement entre le constructeur italien et Naval Group (ex-DCNS) ne devrait pas aboutir rapidement. Hier soir, en marge du lancement de l’accélérateur Ambition PME – ETI du Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales (GIFAS) auquel il participait, Bruno Le Maire a reconnu que la consolidation ne serait pas pour tout de suite. Interrogé sur la question par La Tribune, le ministre de l’Economie a estimé que ce projet s’inscrivait dans un processus « de beaucoup plus long terme » que l’accord que Paris espère conclure la semaine prochaine avec Rome sur la vente de STX France. Reste maintenant à voir, sans le volet militaire, si Français et Italiens parviendront à trouver un compromis sur les chantiers nazairiens pour le sommet franco-italien du 27 septembre à Lyon.
Quant à la consolidation des activités franco-italiennes dans le domaine du naval de défense, le fait que le calendrier soit plus long ne signifie pas que le projet tombe à l'eau. Mais sa complexité et les enjeux qui en découlent imposent de prendre plus de temps. On peut néanmoins imaginer que pour marquer la volonté politique et industrielle de coopérer, la France et l'Italie annoncent à minima, mercredi prochain, une feuille de route en ce sens.