Le porte-avions nucléaire USS George H.W. Bush a reçu l’ordre, samedi, de quitter la mer d’Oman pour pénétrer dans le golfe Persique, afin de se positionner au plus près des côtes irakiennes. Selon le Pentagone, cette décision doit apporter « une flexibilité supplémentaire si des options militaires étaient requises pour protéger les citoyens et intérêts américains en Irak ». Alors que l’USS George H. W. Bush et son escorte, composée du croiseur lance-missiles USS Philippine Sea et du destroyer lance-missiles USS Truxtun, a franchi le détroit d’Ormuz dans la nuit de samedi à dimanche, les Etats-Unis envisagent d’appuyer l’armée irakienne dans ses combats contre les insurgés djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant, qui se sont emparés de plusieurs villes la semaine dernière et ont entrepris une offensive vers Bagdad. A l’issue d’intenses combats, les forces de sécurité irakiennes sont parvenues à reprendre le contrôle de plusieurs localités durant le week-end, mais l’issue des combats demeure toujours incertaine. C’est pourquoi Washington pourrait appuyer la contre-offensive par des raids aériens.

F/A-18 au catapultage sur l'USS George H.W. Bush (© US NAVY)

L'USS George H.W. Bush (© US NAVY)
A cet effet, le dernier-né des porte-avions de l’US Navy, opérationnel depuis 2011, complète la palette des moyens à disposition du président américain dans la région. L’imposant bâtiment, long de 333 mètres et présentant un déplacement de 98.000 tonnes en charge, embarque près de 70 aéronefs, dont une grosse quarantaine d’avions de combat F/A-18 Hornet et Super Hornet. Les USS Philippine Sea et USS Truxtun peuvent, quant à eux, mettre en œuvre plusieurs dizaines de missiles de croisière Tomahawk.

Le croiseur USS Philippine Sea (© MICHEL FLOCH)