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L’inquiétude règne au sud de la Méditerranée orientale depuis une semaine suite à une attaque contre un bâtiment de la marine égyptienne. Le patrouilleur a été assailli le 12 novembre à 45 milles au large du delta du Nil, à l'ouest de l'embouchure du canal de Suez. Quatre embarcations ont participé à l'attaque, qui a coûté la vie à trois officiers et cinq marins égyptiens, dont le bâtiment a pris feu lors des échanges de tirs. L’envoi de renforts par l’armée égyptienne, notamment des moyens aériens, a permis de neutraliser les assaillants, 32 hommes étant arrêtés.

On ne connait toujours pas, à l’heure actuelle, l’identité de ces individus. S’agit-il de trafiquants qui ont souhaité réagir aux opérations menées par la marine égyptienne ou bien de terroristes ? C’est toute la question, dont la réponse peut être très lourde de conséquences pour la sécurité dans cette partie de la Méditerranée. Avec potentiellement des implications allant bien au-delà de ce seul secteur puisque cette zone est située à proximité de l'embouchure du canal de Suez, point de passage majeur du trafic maritime entre l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie. Le canal est déjà placé sous très haute surveillance par l’armée égyptienne, qui redoute une attaque terroriste contre les navires qui transitent par l’ouvrage reliant la Méditerranée et la mer Rouge. Casemates, patrouilles terrestres et aériennes ont été démultipliées pour sécuriser Suez, dont le bon fonctionnement est vital à l’économie du pays mais aussi pour les approvisionnements de l’Europe.

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Hélicoptère égyptien surveillant le canal de Suez (© : MER ET MARINE)

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Hélicoptère égyptien surveillant le canal de Suez (© : MER ET MARINE)

 

L’attaque du patrouilleur égyptien, qui n’a pas été revendiquée, constitue quoiqu'il en soit un évènement inquiétant puisqu’il tend à prouver que des groupes ont acquis la capacité de frapper des cibles maritimes en Méditerranée orientale, y compris des bâtiments militaires. Même s'il ne s'agit pas d'une attaque terroriste avérée, l'affaire est en tout cas prise au sérieux, notamment par les militaires et armateurs occidentaux. 

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