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Les moyens d’observation satellite sont de plus en plus utilisés pour la surveillance maritime. Dotés de niveaux de résolution très élevés,  ils permettent de contrôler de vastes zones éloignées des côtes et donc des moyens de détection terrestres. Employés par exemple pour la lutte contre le narcotrafic dans les Caraïbes ou la piraterie en océan Indien, les satellites à capteurs optiques et infrarouges sont une source d’information très précieuse, tout comme les satellites radar, qui peuvent non seulement déterminer le cap, mais aussi la vitesse d’un navire.

 

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© CNES

(© CNES)

 

Afin d’améliorer la couverture et le rafraichissement de l’information, les moyens civils et militaires sont mutualisés. C’est le cas de la nouvelle constellation de satellites optiques très haute résolution Spot/Pléiades, réalisés et opérés par Airbus Defence and Security. Spot 6, lancé en septembre 2012, présente une fauchée de 60 km et livre des images d’une résolution égale à 1.5 mètre. Il a été rejoint en juin 2014 par Spot 7, permettant une revisite quotidienne de n’importe quel point de la Terre avec une capacité d’acquisition de 6 millions de km² par jour. Ces satellites sont exploités conjointement avec les satellites duaux Pléiades 1a (décembre 2011) et Pléiades 1b (novembre 2012) qui autorisent des prises de vue jusqu’à 1500 km autour de leur position et peuvent produire 450 images par jour, avec une résolution de 70 cm (50 après traitement) sur une largeur d’image de 20 km. Ainsi, depuis 2014, chaque point du Globe est vu quotidiennement à la fois en haute et en très haute résolution par les satellites opérés par Airbus Defense and Space. Spot 6 et 7 produisent des images d’une zone large, alors que les Pléiades se focalisent sur des zones plus ciblées avec un niveau de détail plus élevé. Dans le même temps, les systèmes de traitement des stations sol évoluent et permettent désormais de restituer des informations en quelques heures seulement.

 

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© CNES

Lorient vu par un satellite Pléaides (© CNES)

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© CNES

Cap Breton par un satellite Pléaides (© CNES)

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© CNES/ASTRIUM/SPOT

L'épave du Costa Concordia au Giglio en 2013 (© CNES)

 

Pour l’avenir, l’objectif est de disposer d’une information en temps réel, en plaçant les moyens d’observation plus haut. En orbite géostationnaire (36 000 km), un satellite pourra couvrir de manière permanente un tiers de la surface du globe, avec une résolution de l’ordre de 2 mètres. C’est l’objectif du projet GO-3S, imaginé pour observer une zone en continu et fournir des vidéos.  

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